Immobilier: attention aux hausses des tarifs des syndics
Les tarifs des syndics de copropriété vont-ils effectivement s'envoler? L'Association des responsables de copropriété (ARC) tire la sonnette d'alarme, ce mercredi 16 avril, dans Le Parisien (article payant). "Les syndics ont commencé à réunir les présidents de conseils syndicaux pour leur annoncer une future hausse des tarifs de 20%", a annoncé le directeur général de l'ARC, Bruno Dhont.
Et pour les syndics, cette hausse est justifiée. Ils l'expliquent par le manque à gagner que va avoir la future obligation d'avoir des comptes séparés et non plus un compte commun. Mais pour Bruno Dhont, c'est plutôt le futur décret sur l'encadrement des honoraires des syndics qui les inquiète.
Honoraires soumis au vote des copropriétaires
Et la Fnaim, dans un communiqué, abonde dans ce sens: "immatriculation des copropriétés, compte séparé, compte provisionnel de travaux, documents à délivrer pour les promesses de vente, etc. Compte tenu de leur nombre et de leur importance, ces obligations nouvelles ne pourront sûrement pas être satisfaites gratuitement".
Mais Jean-François Buet, président de la Fnaim, rappelle que les syndics n'ont pas le pouvoir d'augmenter unilatéralement leurs honoraires. Ils sont soumis au vote des copropriétaires. De plus, la loi Alur prévoit la possibilité, pour les copropriétaires de mettre en concurrence les syndics avant de les choisir. Ils n'ont donc pas intérêt à trop augmenter leurs tarifs.
L'association de consommateur CLCV, pour sa part, rappelle que la qualité a un prix et "si certains copropriétaires demandent des prestations particulières (disponibilité régulière dans la soirée, par exemple…), il est normal que le syndic en soit rémunéré". Mais elle précise qu'en aucun cas "la publication d’une loi ne doit servir de prétexte à une augmentation systématique des honoraires".