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Les taxes foncières ont flambé en 5 ans

Les taxes foncières ont flambé entre 2007 et 2012

Les taxes foncières ont flambé entre 2007 et 2012 - -

Les taxes foncières ont augmenté de 21,17% entre 2007 et 2012. "Une hausse démesurée", selon une étude de l'Union nationale de la propriété immobilière publiée ce mardi 8 octobre.

Chaque année les propriétaires grognent, pourtant rien ne change. L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui regroupe les propriétaires-bailleurs, pointe ce mardi 8 octobre une "hausse démesurée" des taxes foncières en France. Elles ont progressé de 21,17% entre 2007 et 2012.

"La taxe foncière augmentant beaucoup plus vite que les loyers, les salaires ou les retraites, l'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire ou de retraite", dénonce l'UNPI dans son étude annuelle présentée mardi.

De 2007 à 2012, l'inflation a augmenté de 8,18%, le Smic horaire brut de 11,37% et les loyers du secteur privé de 8,23% (selon l'observatoire Clameur), détaille la principale organisation de propriétaires-bailleurs.

Bloquer les hausses

"Pour mettre fin au dérapage de la taxe foncière, l'UNPI demande à nouveau que les taux d'imposition soient bloqués, seule pouvant jouer la majoration des valeurs locatives par la loi de finances, limitée à l'inflation", dit-elle, réitérant une position exprimée un an plus tôt.

En effet, l'année dernière, l'UNPI constatait qu'entre 2006 et 2011, la taxe foncière avait progressé de 20,94% alors que l'inflation n'avait augmenté que de 8,2% sur la même période. L'organisation demandait donc un blocage des hausses. "Augmenter la taxe d’habitation est politiquement bien plus difficile, donc on touche à la taxe foncière, qui n’affecte que les propriétaires", déplorait à l'époque Jean Perrin, président de l'UNPI.

Paris en tête

Cette envolée de la taxe foncière est due au cumul de plusieurs augmentations, selon l'étude.

Ainsi, d'une part, les valeurs locatives, assiette de l'impôt, ont-elles été majorées de 9,43% de 2007 à 2012, et d'autre part, les taux d'imposition des départements, des communes ou groupements de communes ont globalement augmenté de 10,73% sur la période.

"Si chacune de ces augmentations, prise isolément, peut paraître raisonnable car elles sont à peu près comparables à l'inflation observée pendant ces années, la conjonction des deux entraîne une forte hausse", commente l'UNPI.

Parmi les bénéficiaires de la taxe foncière, les départements ont en général davantage augmenté leurs taux (+13,30%) que les communes ou groupements de communes (+8,34%).

Sur les plus importantes communes de France, c'est à Paris que la hausse de la taxe foncière a, de loin, été la plus forte (+67,90%), en raison de la création en 2009 d'un taux départemental.

Dans trois autres grandes villes, la taxe foncière a augmenté de plus de 30%: à Argenteuil (Val d'Oise, +36,71%), Nantes (+30,64%) et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis,+30,15%).

A l'inverse, c'est à Fort-de-France que la taxe foncière a le moins augmenté (+8,48%). En métropole, les augmentations les moins fortes ont été constatées à Aix-en-Provence (+10,44%), Reims (+11,12 %), et Nîmes (+12,40%).

Diane Lacaze ( texte) et Kelly Laffin et Clément Dalmar (reportage vidéo)