Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
L'an dernier, le secteur du logiciel français a enregistré une croissance organique de près de 15 %. Mais la faiblesse de la filière reste encore sa trop forte fragmentation.
Les PME d'aujourd'hui sauront-elles devenir de grandes entreprises ? Cette question récurrente s'applique particulièrement bien au secteur du logiciel français. Et le désormais célèbre palmarès du Truffle 100, qui dresse pour la troisième année consécutive la cartographie des 100 premiers éditeurs tricolores, le confirme. Notre tissu économique est composé d'une majorité de PME. Au point d'en dresser aisément le portrait type : l'éditeur hexagonal réalise un chiffre d'affaires d'environ 63 millions d'euros et emploie 500 personnes. Implanté essentiellement en Ile-de-France, il délocalise très peu à l'étranger comme en province et vend du progiciel métier (49 % des éditeurs).
Une croissance de 16,5 %
Le secteur du logiciel français est donc représenté par une multitude de PME. Une particularité qui ne l'empêche pas d'afficher une belle croissance en 2006. L'activité décolle de 16,5 % sur l'édition seule (l'augmentation se limite à 14 % sur le chiffre d'affaires global). C'est moins qu'en 2005, une année au terme de laquelle la croissance atteignait 28 %. ' Mais le cru avait été porté par de gros rachats. La croissance interne en 2005 s'était donc limitée à 10 %. Et l'augmentation de l'année 2006 est principalement imputable à la croissance organique ', estime Bernard-Louis Roques, directeur général de Truffle Venture. Ce secteur économique crée des emplois et représente ainsi un peu plus de 50 000 personnes, soit 13 % de plus qu'en 2005. Autre point positif : la R&D reste vigoureuse. Elle progresse de 13,4 % et dépasse, pour la première fois, le seuil du milliard d'euros, avec 1,1 milliard investi. Côté profitabilité, la situation s'améliore aussi. La rentabilité nette de l'activité édition passe de 9,3 % en 2005 à 11,5 % en 2006.Ce bon cru ne doit masquer pour autant la fragilité du secteur. Car le logiciel tricolore reste concentré entre les mains de quelques entreprises. Il suffirait que l'une d'entre elles soit rachetée par un acteur étranger pour que l'industrie française bascule. Raison pour laquelle il est vital que ces entreprises se développent à l'international. ' Les éditeurs de ce classement sont des gazelles qui courent dans un marécage. Celles qui courent le plus vite sont celles qui ont une patte dans le marécage et une autre à l'extérieur ', résume Pierre Haren, le PDG de l'éditeur français Ilog.l.arbelet@01informatique.presse.fr
Votre opinion