L'affaire delanoe2008.com vient de se conclure en faveur du maire de Paris. Le tribunal de grande instance de Paris a décidé d'interdire au Perroquet libéré, site d'opposition politique, l'usage du nom de domaine
delanoe2008.com. Pourtant, une autre polémique autour de delanoe2012.fr enfle déjà, et elle pourrait ne pas être la seule...Tour d'horizon des affaires à venir. Me Virginie Bouilliez, l'avocate du site d'opposition à Bertrand Delanoë, a déclaré devant le TGI de Paris que le nom de domaine delanoe2012.fr était inscrit sur une liste de noms
réservés ' à la demande expresse ' du maire. Une information qui laissait supposer que Bertrand Delanoë avait une ambition pour les élections présidentielles qui auront lieu cette année-là.Même si le maire a démenti cet enregistrement, Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, a bien entendu réagi à cette information.
' Nous demandons solennellement à Monsieur Delanoë de dire la
vérité aux Parisiennes et aux Parisiens : " Etes-vous effectivement candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste et même à la présidence de la République comme semble l'indiquer votre empressement à réserver un nom de
domaine pour 2012 ? ". '.Qui se dissimule derrière delanoe2012.fr, sego2012.fr et les autres ?
Seule l'Afnic, le registre en charge des .fr, a la réponse à la question de la propriété du nom de domaine de delanoe2012.fr. Le nom enregistré en janvier 2007 appartient à un particulier dont les données personnelles sont
protégées. Qui est ce mystérieux anonyme ? Est-ce le même qui a déposé, en septembre, 2012delanoe.fr ou delanoe-2012.fr ? Mais ne jetons pas la pierre au maire de Paris.De nombreux noms de domaine associant l'année de l'élection présidentielle à de potentiels candidats ont déjà été déposés, cinq ans avant l'échéance. De la gauche (besancenot2012.fr, dsk2012.fr,
strauss-kahn2012.fr, francoishollande2012.fr, hollande2012.fr, royal2012.fr, sego2012.fr, segolene2012.fr, segoleneroyal2012.fr...), en passant par le centre (bayrou-2012.fr, bayrou2012.fr), jusqu'à la droite (borloo2012.fr,
devillepin2012.fr, lepen2012.fr, nicolas2012.fr, nicolassarkozy2012.fr, sarkozy-2012.fr...), les spéculations sur les prétendants vont bon train. Et seule l'extension .fr a été étudiée !Les propriétaires de ces noms de domaine sont principalement des particuliers anonymes. Qui sait, peut-être que derrière ces
whois anonymes figurent les coordonnées d'un futur candidat ? Certains dépôts
pourraient alors être à l'origine de divers commentaires, sur les ambitions présidentielles d'untel ou duntel.Pour 2017, les prétendants sont moins nombreux. Seuls segolene2017.fr et bayrou2017.fr préparent la bataille présidentielle prévue dans... dix ans. Décidément, internautes et politiques ont une vision à long terme !Chronique publiée en partenariat avec le
MailClub.Lire les chroniques précédentes.
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