James Staten et Lauren E. Nelson livrent quelques pistes pour aider les DSI à anticiper l'utilisation du cloud computing qui devrait les entraîner bien au-delà de leur zone de confort.Certes, le DSI a déjà connu des transitions similaires importantes par le passé, telles que le client-serveur ou l'arrivée d'internet, mais rien de comparable au cloud computing. Pour accompagner au mieux cette mutation au cours des douze prochains mois, Forrester a identifié cinq démarches à suivre de près, cinq conseils destinés aux DSI.
1. Se faire accompagner par le service informatique
La première recommandation consiste à accompagner les technologies de l'information lorsqu'elles sortent de l'ombre, même si elles n'ont pas emprunté le chemin de la DSI. Il est ainsi de plus en plus fréquent que des patrons métier investissent dans une nouvelle technologie sans prendre la peine de consulter le service informatique. Ils commencent à développer, créent de nouveaux workflows, de nouveaux services et de nouvelles façons de travailler qui deviennent, selon eux, partie intégrante de l'entreprise. En revanche, lorsque la technologie en question rencontre des problèmes, le centre d'assistance informatique est convié à reprendre en urgence la gestion et l'assistance de cette application stratégique. Avec le nuage, le DSI doit donc intervenir de manière proactive pour éviter un désastre. Savoir ce que chaque service de l'entreprise pense du cloud computing influencera sa stratégie et aidera également à éviter à l'avenir que la direction ne crie au feu.2. Tenir tête aux responsables marketing des fournisseurs
Deuxième conseil, il faut éviter d'embrasser le tout-cloud en subissant, notamment de la part des fournisseurs, le diktat de leurs responsables marketing. Ceux-ci tentent de mener un mouvement de révolte sans rébellion. Au final, ils ont tout simplement l'air stupide. Sur le marché du cloud computing, cela s'appelle le “ cloud washing ” : le nuage mis à toutes les sauces. Cette notion devrait disparaître en 2012. Les premiers utilisateurs du cloud disposent aujourd'hui de suffisamment d'expérience pour prendre des décisions adéquates si, par exemple, les services en nuage n'offrent pas de possibilités normalisées et automatisées, d'économies d'échelle, d'autonomie pour le client, ni de contrôle flexible des frais.3. Sensibiliser les collaborateurs aux bonnes pratiques
Le troisième précepte porte sur la localisation des données et les bonnes pratiques à respecter. Les DSI sont souvent confrontés au scénario classique des collaborateurs qui copient une certaine quantité d'informations personnelles sur un nuage hors des frontières du site de l'entreprise. Cela sans savoir qu'une loi locale limite de telles actions. Mais cette excuse ne constitue pas une défense valable. C'est par des actions de sensibilisation et de partage de bonnes pratiques que des solutions peuvent être mises en place.4. La pérennité des fournisseurs remise en cause
Attention également à la pérennité et au modèle économique des revendeurs à valeur ajoutée, dont certains peinent à sortir de la dépendance financière de la revente de biens et de services. En 2012, le réveil sera difficile pour ceux qui ne se seraient pas ouverts davantage aux prestations de conseil et de propriété intellectuelle. Le nuage n'a, en effet, pas besoin de tous ces intermédiaires. Les services cloud constituent un modèle de vente directe et les services normalisés hébergés sur internet ne nécessitent pas de relations locales pour atteindre leurs clients.5. Faire preuve de souplesse dans l'utilisation du budget
Le cinquième et dernier conseil concerne le budget à accorder à un projet de cloud computing. Par défaut, l'informatique en nuage nécessite une certaine souplesse dans son utilisation. Etablir un tel budget est donc tout aussi difficile et exige des professionnels de l'informatique d'être à l'aise avec les changements et de savoir jouer sur leur souplesse et leur agilité.
Votre opinion