Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Il n'est pas facile de mutualiser les données entre SIG. Sauf en utilisant des services web géographiques qui résolvent les problèmes de format. Reste à surmonter la barrière sémantique.
Naviguer en 2D, et bientôt en 3D, sur les photos aériennes et les cartes IGN de la commune de son choix, c'est ce que propose le Géoportail aux internautes. Proposé par l'Institut géographique national (IGN), ce service public
mutualise les données géographiques d'une vingtaine d'administrations et de collectivités publiques. Il constitue un des exemples phares des services web géographiques (WSG). Des technologies développées par l'OGC (Open Geospatial Consortium), dont
font partie les grands éditeurs de SIG comme Esri ou Geoconcept. Soucieux de rendre les outils et les données interopérables, cet organisme international a émis les spécifications d'un langage dérivé d'XML pour modéliser, transporter, et stocker des
données géographiques. Emergente, la technologie intéresse Eco-Emballages, spécialiste du recyclage, pour son projet Mapeos, qui vise à doter les collectivités locales d'un SIG gratuit, via internet, afin de tracer, et de rendre plus performants
leurs circuits de collecte.
Adopter des langages et référentiels communs
Partager les données avec le plus grand nombre tout en réduisant les coûts, l'idée n'est pas nouvelle pour les utilisateurs de SIG. Très tôt, des partenariats se sont noués entre SIG d'un même éditeur ou entre systèmes
concurrents, via des formats standards : Shapefile pour les données SIG, ou DXF pour la CAO/DAO. En témoigne François Vigouroux, responsable du SIG de la Communauté urbaine de Brest, qui partage les données de son application Esri avec d'autres
organismes comme le conseil général ou les directions départementales de l'équipement, qui utilisent des systèmes concurrents. ' Nos échanges fonctionnent très bien, mais comme le transfert des données n'est pas automatique,
une intervention humaine est encore nécessaire pour importer et exporter les informations. 'En automatisant les transferts, les services web géographiques résolvent la problématique de format mais pas celle de l'intéropérabilité sémantique. Or, ' il faut que les données soient comprises et
interprétées de la même manière par les utilisateurs ', insiste Christophe Tourret, directeur des technologies et services d'Esri France.Un point sur lequel certains opérateurs ont commencé à se pencher. A l'instar du portail du Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre), qui vise à simplifier l'accès aux données en adoptant
un langage et des référentiels communs. Grâce à quoi, ces professionnels alimentent automatiquement leurs SIG avec des données métier, sans risque de se retrouver noyés par un flot d'informations mal ciblées.
Votre opinion