' à quoi bon mettre de l'informatique dans l'élection ? '
Comparé à 2002, le thème des technologies de l'information est quasi absent du débat électoral. Une exception : les machines à voter. Les indécis n'ont jamais été si nombreux et les abstentionnistes toujours en nombre conséquent,
mais de bonnes âmes militent activement en faveur de l'informatisation du devoir civique. Pour que les résultats soient disponibles plus vite, nous dit-on. A part les directeurs des programmes des chaînes de télévision qui diffusent les soirées
électorales, qui se soucie vraiment de patienter quelques heures pour obtenir les scores ? Pour éviter la fraude, nous explique-t-on. Charmant pays où le bourrage d'urne serait tel qu'il faudrait revoir complètement le mode de l'élection !
Les Etats-Unis ont une longueur d'avance puisque deux récents projets de loi visent à encadrer l'emploi des machines à voter. Afin de ne pas renouveler les dérives de l'élection présidentielle de 2004. Pour ce faire, le représentant Rush Holt et le
sénateur Nill Nelson proposent une solution originale pour s'assurer de la validité du vote électronique : imposer une confirmation papier pour chaque scrutin. Et celle-ci serait la seule trace à prendre en compte en cas de contestation, et de
recomptage a posteriori des bulletins ! Ne serait-il pas plus profitable de nourrir le débat politique afin de limiter l'abstention et de susciter des vocations de scrutateurs volontaires pour surveiller les dépouillements ? N'en demandez
pas trop à l'informatique. Elle ne pourra jamais pallier les faiblesses dune société qui ne prend pas elle-même son avenir en main.n.arpagian@01informatique.presse.fr
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