A quoi sert vraiment un réseau social d'entreprise ?

Le réseau social d'entreprise sert souvent à outiller des réseaux existant et à faciliter le travail des fonctions transverse de l'organisation, mais il est peu utilisé par les managers.
Après les grandes illusions et les premières déconvenues, le réseau social d’entreprise (RSE) trouve peu à peu sa place : développer des réseaux nécessaires au bon fonctionnement des organismes et dynamiser la collaboration.
Le réseau social d'entreprise est-il utile ?
La courbe d’adoption des nouvelles technologies est bien connue : un pic d’enthousiasme est rapidement suivi par une désillusion avant que les mises en œuvre pragmatiques et réussies ne se généralisent. Le RSE n’échappe pas à la règle. Début 2013, le Gartner a fait le constat d’une vaste majorité d’échecs faute d’objectif. Depuis, de nombreux observateurs ont parlé de spleen, de constat universel d’échec ou ont voulu prouver que le marché n’était pas mort. Aussi révélateur, les Microsoft TechDays ont été l’occasion de rechercher des aspects positifs face aux échecs. Force est de constater que l’euphorie est derrière nous.
Qui se sert du réseau social d'entreprise ?
La réalité est triviale : les déploiements de RSE qui rencontrent le plus de succès sont ceux qui servent à outiller… des réseaux. Ce sont, par exemple, les chambres de commerce et de l’industrie qui ont besoin d’animer des réseaux d’entrepreneurs. L’avantage des RSE sur les réseaux sociaux grand public sont la garantie de la confidentialité et quelques fonctionnalités complémentaires mieux adaptés.
Le RSE permet principalement de rompre l’isolement de certains professionnels, par exemple à l’aide des boîtes à idées qui servent à échanger et à faire remonter des demandes. C’est le cas notamment des concierges chez certains bailleurs.
Le RSE facilite aussi le travail des personnes qui jouent un rôle transverse dans l’entreprise, comme les responsables qualité, sécurité, environnement qui peuvent informer et impliquer tout le monde via le réseau. Le RSE peut aussi être utilisé par les élus de mutuelles pour jouer plus efficacement leur rôle. C’est d’autant plus important qu’ils ont d’autres responsabilités par ailleurs. A noter, dans de nombreux cas, ces utilisateurs n’appartiennent pas à la génération Y.
A l’inverse, nos clients constatent souvent que les RSE dédiés aux managers sont plutôt des échecs. Les explications avancées sont le manque d’objectif et le faible besoin ressenti : les managers en place ont développé leur réseau sans RSE.
La socialisation de la collaboration
Très souvent, derrière un projet qualifié de RSE il y a principalement le besoin d’une meilleure collaboration. Les entreprises veulent disposer de nouveaux outils collaboratifs bénéficiant des fonctionnalités et de l’ergonomie des réseaux sociaux grand public. Il s’agit d’outiller tous les groupes jouant un rôle opérationnel ou fonctionnel : départements, équipes projet, communautés. La collaboration est alors majoritairement centrée sur le partage et l’élaboration coopérative de documents mais nécessite, selon les groupes, une grande variété de fonctionnalités : de la gestion de tâches à la communication instantanée. En conclusion je suis persuadée que le marché des RSE va se fondre dans celui des outils collaboratifs. Les premières applications à se socialiser sont les Intranets collaboratifs.
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