À table !
Déjà en campagne pour les élections présidentielles, Nicolas Sarkozy investit un à un ses terrains de chasse. Le numérique en fait partie. Le président de la République a ainsi organisé, mi-décembre, un déjeuner à l'Elysée. Mission de communication réussie. Quelques-uns des huit invités présents, figurant parmi les plus éminents blogueurs français, ont mis en avant sur leurs e-gazettes le vif intérêt du président pour le numérique. Si les plus optimistes ont senti dans cette initiative un espoir de voir enfin nos plus hauts gouvernants s'intéresser de près à ce domaine, de nombreux acteurs industriels absents au déjeuner ont enragé de ne pouvoir participer au débat. La fenêtre de tir était exceptionnelle pour exposer leur ressenti sur la situation préoccupante des technologies de l'information en France. Un sujet qui n'a visiblement pas été abordé. Les exemples ne manquent pourtant pas. Talend, jeune pousse qui tient tête aux plus grands éditeurs dans son domaine, vient d'obtenir 35 millions de dollars de la part d'investisseurs californiens. Exo Platform, autre start up, a signé son premier grand contrat en 2008 avec le département de la Défense américaine. Avec l'avènement du cloud et des capacités de calcul à la demande, nous allons en outre assister à l'émergence d'une nouvelle génération d'acteurs logiciels. Que la France se donne les moyens de les accueillir est une priorité. Eric Besson y va pas à pas, avec l'appel à projet sur le cloud et aux aides aux sociétés du web 2.0. Il faut aller plus vite. La France peut redevenir un terreau fertile. Rien que dans l'univers des applications mobiles, 11 000 emplois pourraient être créés en cinq ans (lire p. 10). Le potentiel dans la relation client, lui aussi, est immense (lire p. 38). Autant de sujets à aborder dans un déjeuner avec les candidats pour 2012.
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