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Microsoft et Novell ont conclu, le 2 novembre, un large partenariat autour de Linux. Le premier y confère au second le rôle de prestataire privilégié pour la fourniture de logiciels libres et de distributions Linux dans les environnements mixtes Windows/Linux. ' Cela ne veut pas dire que nous allons vendre Suse Linux ou en assurer l'assistance, précise Bernard Ourghanlian, directeur technique de Microsoft France. Mais nous encourageons les entreprises qui veulent utiliser Linux en même temps que nos logiciels à choisir Suse Linux Enterprise, laquelle assurera une meilleure interopérabilité que d'autres distributions avec nos produits. ' Microsoft orientera donc ses clients rétifs au tout-Windows vers Novell, selon des modalités qui restent à définir. Pour garantir cette interopérabilité, les éditeurs vont ouvrir un laboratoire commun de développement et de tests. Ils inaugurent aussi un partenariat technologique qui portera sur la virtualisation de Windows sur Xen ou de Linux sur les environnements de virtualisation Microsoft, sur les services web appliqués à l'administration des serveurs et sur la compatibilité des formats de documents bureautiques. Et Microsoft va verser 348 millions de dollars à Novell. Une aubaine.
Couverture légale
Dernier point, un accord croisé assurera aux clients des deux entreprises une couverture légale. Microsoft n'intentera pas de procès aux utilisateurs de Suse Linux Enterprise, et cela même s'il estime que sa propriété intellectuelle est lésée sur certaines briques de la distribution. Cela revient à déclarer aux utilisateurs de Linux en entreprise : si vous ne voulez pas risquer de procès de notre part en utilisant des logiciels libres, achetez Novell. Cette mesure a provoqué nombre de réactions de défiance dans la communauté, d'autant plus que le portefeuille des brevets en cause n'a pas été dévoilé. On sait que Mono, Samba et OpenOffice seront concernés. ' Il y a deux niveaux de lecture de cette partie de l'accord, estime Christophe Therrey, directeur général de Novell France. D'une part, une réaction positive de certains clients pour qui cela lève l'incertitude juridique en cas d'installation d'un environnement mixte. D'autre part, une réaction émotive de la communauté, qui tient au fait que personne n'a encore de visibilité sur tous les détails juridiques de cet accord. Mais cela devrait être clarifié dans les prochains jours, et nous prendrons le temps d'en discuter. '