En période de crise, le rythme de sortie de nouveaux modèles peut-être ralenti. C'est d'ailleurs ce que l'on observe dans le domaine automobile ou pour certains produits de grande consommation. Dans d'autres secteurs industriels comme l'aéronautique, les cycles de conception et de développement sont plus longs que la durée supposée de la crise. Leurs processus d'innovation traversent donc sans heurts cette période difficile. Dans les télécoms, le besoin, tiré par la demande du public, a été très peu affecté par les crises. Seul invariant pour tous les secteurs : les budgets consacrés aux innovations stratégiques qui répondent à des considérations d'intérêt général ou environnementales sont protégés.Fortes des expériences passées, les entreprises industrielles ont toutes amorcé des mesures de flexibilisation de leur outil d'innovation. Externalisation par le recours à des prestataires spécialisés, délocalisation de la production et du développement associé, répartition de l'effort sur les sous-traitants sont autant de moyens employés pour faciliter l'ajustement des dépenses de R&D et soulager l'investissement en fonction des fluctuations du marché. Mais ces mesures ne sont pas sans impact sur la maîtrise technologique.
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