Agreentech gère la traçabilité alimentaire via internet

Au 1er janvier 2005, la traçabilité des produits sera obligatoire dans l'agroalimentaire. Une aubaine pour le Breton Agreentech, qui propose un suivi logistique géré sur internet via un simple navigateur.

Depuis les affaires de santé publique liées à la viande bovine, la traçabilité des produits est devenue une exigence pour les filières agroalimentaires. Gérer les informations liées aux produits nécessite que l'ensemble des acteurs de la filière communiquent entre eux. Mais agriculteurs, éleveurs, grande distribution ou organismes de stockage ne choisissent pas tous les mêmes outils. Souvent d'ailleurs, la traçabilité n'est assurée que par voie papier. Et quand elle est gérée informatiquement, l'absence de normes et l'hétérogénéité des technologies ne permettent généralement pas l'échange direct de données. D'où l'idée d'Agreentech, société bretonne créée en avril 2001, de recourir à un réseau de bases de données. ' Nous proposons un extranet en mode hébergé sur internet, sur lequel chaque acteur reste maître de sa base de données et ouvre les informations qu'elle contient aux partenaires qu'il sélectionne ', informe Lionel Guivarch, fondateur et directeur général d'Agreentech. Pour utiliser le service de la start up, les acteurs de la filière n'ont besoin que d'un simple navigateur et d'une connexion internet. Ainsi véhiculées, les informations autorisent la traçabilité logistique d'un produit dans l'espace et dans le temps : ' Le contrôle qualité est rendu possible par le suivi des données concernant son contenu ainsi que sa fabrication ', précise Lionel Guivarch. Dans le cas de céréales, par exemple, la solution permet le stockage d'informations telles que les semences, les pesticides utilisés ou le taux de protéines.

De nombreuses filières sont concernées

Malgré les réticences du monde de l'agroalimentaire à utiliser internet, la solution s'est imposée dans de nombreuses filières. Résultat : un an après sa création, Agreentech a levé 450 000 euros auprès d'Unigrain, premier investisseur français dans l'agroalimentaire, et de SFLD, un fonds basé à Lorient. L'entreprise compte désormais vingt et un salariés. Et son offre a séduit Food Origins, filiale de l'Américain John Deers, fournisseur mondial de services et de solutions informatiques de gestion de la traçabilité alimentaire.Le petit Breton s'ouvre par conséquent le marché mondial via ce partenariat de commercialisation. Et après un premier exercice positif, il escompte bien faire progresser rapidement son chiffre d'affaires de 1 million d'euros en 2003.