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Dans son centre d'aide à la migration vers IP destiné aux opérateurs, l'industriel a déployé une infrastructure de câblage mêlant paires torsadées non blindées UTP et fibres optiques. Un choix principalement motivé par le coût de telles technologies et l'engagement des fournisseurs.
A l'heure où les opérateurs doivent faire évoluer vers IP leurs réseaux d'infrastructure, le centre de transformation IP (ou IPTC) d'Alcatel, à Anvers, leur apporte la possibilité de concevoir, de tester et d'intégrer des solutions comme s'ils se trouvaient dans leur propre réseau. Ce centre est installé dans l'un de quatre bâtiments qu'occupe l'industriel dans l'ensemble immobilier de Kievitplein, à proximité de la gare centrale d'Anvers. Loués pour quinze ans, ces locaux ont été conçus pour accueillir jusqu'à deux mille personnes en respectant quatre objectifs : flexibilité, mobilité, réduction des coûts d'exploitation et capacité d'intégration des évolutions techniques à venir.
Exit les prises terminales pour PC
Ces critères s'appliquent aux infrastructures de communication, pour lesquelles Bram Chardon, chef de projet, estime qu'aucun ajout ne devrait être nécessaire sur les quinze ans à venir.Le système de câblage comporte 795 km de câbles UTP (Unshielded twisted pair) de catégorie 6A, fournis par Siemon. Il est complété par 285 km de fibre optique délivrée par Pirelli (devenu Prysmian) et installée par soufflage dans des tubes plastiques. Plus de trente-cinq mille liaisons sont assurées à travers cent six armoires de brassage. Un réseau Wi-Fi est également disponible.Quatre types d'espaces sont distingués : les bureaux, les salles de réunion, les laboratoires avec personnel et les centres de serveurs. Dans les bureaux, les éléments clés sont la généralisation de la téléphonie sur IP et le partage de mille sept cents postes de travail au total. Chacun d'eux dispose d'une seule connexion via son poste téléphonique IP.Exit les prises terminales, les PC se raccordent sur les téléphones IP qui sont eux-mêmes directement reliés au réseau local. Le câblage descend du faux plafond, où des points de consolidation permettent six connexions. L'une est conservée en réserve, les cinq autres desservent quatre postes de travail avec une liaison de secours qui reste disponible pour l'un des quatre utilisateurs. Les salles de réunion disposent, elles, de deux points de connexion. Les laboratoires bénéficient en plus d'un câblage général en cuivre et en fibre optique plus conventionnel, avec des prises terminales.
Une infrastructure reconfigurable
La distribution des câbles y est assurée par des chemins apparents soutenus par des arceaux métalliques au droit des plans de travail. Cette infrastructure est démontable et totalement reconfigurable. Le choix de ces solutions et de leurs fournisseurs s'est effectué sans état d'âme. Au-delà de l'adéquation technique, les critères essentiels mis en avant étaient le coût et l'implication des intervenants dans la conception avec un objectif de zéro défaut.En privilégiant la technologie de câble à paire torsadée non blindée UTP pour sa simplicité de mise en ?"uvre, Alcatel a écarté de fait les solutions à blindage SFTP de type classe F qu'aurait pu proposer un fournisseur comme Nexans, son ex-activité câble. Après la filialisation en 2000 de cette activité, puis le transfert en 2004 des activités fibres optiques et câbles de communication à Draka Comteq, le cordon est bien rompu entre Alcatel et le câblage.
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