Alcatel-Lucent : une complémentarité géographique
Cinq ans après une première tentative, les constructeurs Alcatel et Lucent envisagent de nouveau le mariage. Mais s'il se réalise, les arbitrages risquent de se montrer serrés, car leurs gammes se recouvrent largement.
L'histoire se répète. Aujourd'hui, Alcatel et Lucent parlent de nouveau d'une fusion. Or, dans l'éventualité où celle-ci se concrétiserait, la nouvelle société deviendrait alors le deuxième constructeur télécoms, avec un chiffre
d'affaires d'une vingtaine de milliards d'euros, derrière Nokia (34 milliards d'euros), mais devant Cisco (17 milliards d'euros). Le précédent projet de fusion remonte à la mi-2001, juste avant la crise internet. Il a échoué notamment parce que les
dirigeants de Lucent estimaient insuffisant le prix que leur proposait Alcatel.Mais cinq ans plus tard, les conditions ont changé. Lucent ne paraît plus que l'ombre de lui-même. Sorti du rouge en 2004, il y est replongé dès la fin 2005. Tandis qu'Alcatel se trouve en bien meilleure forme. Une situation qui
devrait l'aider lors des négociations. Numéro un mondial du DSL, il a remporté de beaux contrats avec l'Américain SBC à la fin 2004, et avec l'Australien Telstra un an plus tard. Il a également été retenu par l'opérateur BT dans son projet de réseau
21st Century.