“ Investir dans un club d'utilisateurs est très profitable ”
Claude Molly-Mitton, président du club des Utilisateurs SAP francophones (USF), veut asseoir la présence de son association en région, attirer les PME et s'ouvrir aux communautés SAP hors ERP.Où en est la mise en œuvre de votre stratégie de rassemblement ?Claude Molly-Mitton : En juin dernier, nous avons présenté une stratégie sur deux ans, visant à accueillir de nouvelles communautés au sein de l'USF. Jusque-là, l'association s'appuyait sur une solide base de 450 entreprises et administrations adhérentes, mais représentait surtout les “ grands utilisateurs ” SAP et certaines associations métier. Désormais, elle se tourne aussi vers les PME, les régions et les secteurs d'activité. En cours de création, la communauté PME traitera des cas spécifiques d'organisation et de gestion de projets au sein de cette catégorie d'entreprises, et des outils que SAP leur dédie. Le club a également lancé le groupe Grand Ouest, qui sera suivi par la création de quatre autres communautés régionales. Enfin, des communautés sectorielles devraient voir le jour dans la santé et l'énergie.Comment répondez-vous à l'élargissement de l'écosystème SAP ?CMC : Ces dernières années, SAP a investi dans diverses solutions telles que BusinessObjects (BO), Cartesis, Highdeal ou Outlooksoft. Nous ne pouvons donc pas nous intéresser qu'aux seuls utilisateurs de son offre ERP. En 2009, nous avons accueilli ceux de Cartesis, réunis au sein de la commission Corporate Consolidation and Reporting. Plus structurés et indépendants financièrement, ils ont gagné en influence et obtenu la prorogation de la maintenance de la version 10 SP2 de Magnitude pendant une année, sans surcoût, pour faciliter la mise en place des projets de migration prévue en 2010. J'ai participé à l'assemblée générale du club utilisateur de BO pour envisager un rapprochement similaire. Une décision interviendra en décembre prochain.Quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois à la tête de l'USF ?CMC : Les initiatives liées à l'ouverture de l'USF sont bien accueillies, mais nous sommes encore limités par le rythme des recrutements de bénévoles. Nous appelons les adhérents à s'engager davantage, car le temps qu'ils investiront à l'USF ne sera pas perdu.Avez-vous enterré la hache de guerre avec SAP au sujet de la maintenance ?CMC : Ce n'est plus un sujet de préoccupation. Nous voulions avoir le choix et l'avons obtenu. La maintenance est toutefois à nouveau d'actualité, car le Sugen (réseau international indépendant de 13 groupes d'utilisateurs SAP, dont l'USF ? NDLR) a obtenu une prolongation de la durée de maintenance de SAP R/3 4.6 C, jusqu'au 31 mars 2013.En quoi consiste votre participation au Sugen ?CMC : Nous avons renforcé notre implication dans ses initiatives, telle l'enquête sur les attentes des utilisateurs de BO, dont le président de la commission Décisionnel présentera les conclusions lors de notre convention annuelle. De même, les Fromageries Bel rendront compte de leur mesure de la performance dans le cadre du programme KPI Sugen SAP, avec un effet positif sur le temps de réponse des transactions, l'amélioration des interfaces et un coût total de possession réduit grâce à l'optimisation de l'espace disque. Nous participons aussi au programme Long Term Product and Strategy, qui vise à influencer la feuille de route de SAP à travers sa mise en relation avec des groupes métier internationaux. Les premiers thèmes sont déterminés, et les représentants de clubs utilisateurs en cours de nomination.Pourquoi vous êtes-vous rapprochés du Cigref ?CMC : Depuis plus de six mois, nous partageons des travaux sur les bonnes pratiques dans la relation commerciale avec l'éditeur. Un livre blanc sera publié début 2011. Sur le même modèle, nous tentons de nous rapprocher d'un groupe légitime dans le développement durable pour faire de la pédagogie autour de l'offre développée par SAP sur ce thème.
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