Annie Morisco (Pivolis) : la confiance, clé de réussite d'un projet offshore
Selon Syntec Informatique, la part de l'offshore dans les services informatiques en France sera de 4 à 6 % en 2009. Soit un doublement, voire un triplement du marché actuel. Un résultat envisageable à condition que soit comblé le principal handicap du modèle : la distance. Inciter des équipes de cultures et de langues différentes à la collaboration n'est pas simple. Cela nécessite un cadre méthodologique rigoureux, mais pas rigide. La réalisation de points téléphoniques quotidiens, la visibilité sur les tâches et les développements en cours, une planification détaillée avec des livrables rapprochés (itérations courtes), le pilotage de la qualité des développements ?" bonnes pratiques, couverture de tests, nombre danomalies, etc. ?" sont autant de règles qui favorisent la transparence nécessitée par les milliers de kilomètres séparant les équipes. Il faut prévoir aussi des voyages dans chacun des sites et répondre aux attentes des équipes, tant locales que distantes, en termes de formation et de carrière. Prescrites au plus tôt sur un projet et, surtout, pilotées, ces pratiques guideront les équipes et apporteront la confiance, condition indispensable au succès. La confiance établie, les attentes et les objectifs mutuels sont mieux intégrés, et donc respectés. Il en va de même pour les engagements de délai et de qualité. Serait-ce là un premier pas vers la gouvernance offshore ?
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