Apprendre à partager
Qualité du code, accessibilité, information et support par les communautés, coût modique, voire gratuité... Les arguments abondent pour incorporer des logiciels libres dans les projets. Mais leur pénétration croissante dans
les systèmes d'information pose de nouveaux défis aux informaticiens. Car la grande majorité des solutions proposées touche les chefs de projet dans tous les aspects de leur activité (système d'exploitation, bases de données, langages de
développement...). Mais les spécificités de ces logiciels tiennent moins à la technique proprement dite qu'à la manière dont ils sont produits et promus. En particulier, la nature très diverse des logiciels libres implique un changement dans la
manière d'aborder la veille technologique.Une kyrielle de projets existe, sur la pérennité desquels il convient de s'informer. Le fait que ces logiciels soient accessibles via des portails tels SourceForge, FreshMeat ou CodeHaus ne dispense pas de consacrer plus de
temps à l'étude de l'évolution technique de ces projets. ' La veille technologique reste pour nous la préoccupation principale. Elle doit être menée en continu, explique Bruno Rizzi, architecte chez Sogeti.
C'est la curiosité normale du consultant, mais poussée à son maximum. 'D'autres facteurs, culturels, doivent être pris en compte. Dans l'open source, les valeurs dominantes sont le partage, la réutilisation et la contribution. Dans nombre d'entreprises, l'idée de contribuer, c'est-à-dire de
mobiliser des ressources pour développer une solution accessible à tous, n'a pas fait son chemin. Le fait que la plupart de ces logiciels soient soumis à la licence GPL, qui garantit l'accessibilité du code et le droit de le modifier à condition de
reverser les modifications, impose aussi de réfléchir en amont aux implications. Et, peut-être, de convaincre sa hiérarchie des bienfaits d'une approche de partage et de mutualisation.
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