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L'Open World Forum s'est focalisé sur les besoins de partage de données
Comment les entreprises tirent-elles profit de l'open source ? C'est la grande question qui, cette année, a parcouru les travées de l'Open World Forum, salon parisien de l'open source, qui s'est tenu du 11 au 13 octobre. Une partie de la réponse tient en une discipline, vedette de cette édition 2012 : l'open data. Cousin de l'open source, chez qui il récupère les plates-formes de publication, l'open data appliqué aux sociétés repose sur le principe que ces dernières ont tout à gagner à partager un maximum d'informations, aussi bien à l'extérieur (clients, partenaires, citoyens) qu'au sein de leur propre organisation.
Simplifier le système d'information
Pour Jean-Luc Raffaelli, vice-président de l'Open World Forum 2012 ? et directeur de projet stratégique à la DSI du groupe La Poste ?, cette ouverture est avant tout un moyen de mettre les acteurs sur les rails des architectures ouvertes, prometteuses de simplification du système d'information (SI). “ Aujourd'hui, dans les organisations, les données sont structurellement organisées en silos, explique-t-il. De telles architectures sont loin de favoriser les projets innovants. ” Il pointe ainsi des problématiques d'urbanisation, de gestion des référentiels ou d'ouverture des SI qui, rappelons-le, sont vieilles comme le monde.Dans ce contexte, l'open data deviendrait auprès des équipes internes un argument de poids pour changer les mentalités. “ Lorsqu'une entreprise doit exposer ses données au public, elle est nécessairement amenée à améliorer ses processus, ainsi que la qualité et le référencement de ses informations ”, poursuit-il. Reste à savoir aujourd'hui combien d'acteurs se sont véritablement engagés dans une démarche d'open data (mis à part les exemples bien connus de La Poste, de Suez Environnent ou de la SNCF). Et, surtout, au nom de quoi les sociétés ouvriraient-elles une partie de leurs informations de production (composition de produits, horaires de train, consommation énergétique, etc.) ?
Générer des revenus supplémentaires
Réponse avec le président de l'Open World Forum 2012, Patrice Bertrand, directeur général de Smile : “ La motivation des entreprises pour l'open data est très similaire à celle qui les anime lorsqu'elles paient des salariés pour qu'ils contribuent à des projets dans les communautés open source : il n'y a là aucun humanisme ou philanthropisme. Elles y trouvent juste leur intérêt, puisque ces développeurs acquièrent la maîtrise d'un logiciel open source utilisé dans l'organisation. ” De la même façon, l'exploitation de données de l'entreprise par un écosystème de consommateurs ou de partenaires pourrait déboucher sur de nouveaux services, synonymes, à terme, de revenus supplémentaires.
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