Arnaud Benoit
Atypique, cet ancien militaire a suivi diverses formations universitaires avant d'exercer la fonction de DSI à Valenciennes. Il occupe trois postes et mène une bonne dizaine de projets !
Vous n'êtes pas un DSI classique, quelle est l'étendue de vos fonctions ?
Je suis en temps partagé directeur des NTIC à la fois sur la ville et sur la communauté d'agglomération de Valenciennes. Pour la ville, ma fonction inclut la gestion de la télévision locale par Internet et des services web. Au sein du pôle numérique de Valenciennes, je suis la cheville ouvrière des projets d'attractivité qui associent les collectivités locales et la chambre de commerce. Quels sont les avantages et les inconvénients de ce partage ?
L'avantage est de mener des politiques homogènes sur l'ensemble du territoire. Inversement, organiser les agendas devient très compliqué, mais j'ai des adjoints et des chefs de projet. En fait, je me concentre sur les budgets. Je passe du temps en interne et en externe, très en amont des projets pour faire le lobbying et composer les financements. Mon travail se fait donc deux ou trois ans avant l'aboutissement d'un projet. Il est également transversal, en liaison avec de nombreux services comme celui du développement économique.Quels sont les principaux projets menés ?
Dans l'agglomération, c'est d'abord le projet de fibre noire, nous le réalisons nous-mêmes, sans la formule juridique de délégation de service public (DSP) généralement employée par les collectivités locales. Nous déployons également un programme d'espaces publics numériques, trente sont installés sur les trente-cinq communes que compte l'agglomération. Pour la ville, la priorité est la communication avec les habitants. Le site, dans un esprit de guichet unique, délivre des informations pratiques, des horaires des bus aux petites annonces des logements pour les étudiants. Des forums permettent de discuter ou de demander des interventions sur la voie publique : questions de voieries, d'éclairage, etc. Nous avons également, en quelques années, informatisé tous les services municipaux possibles.Vous prônez la mutualisation, comment se passe-t-elle ?
Nous avons créé une structure dédiée, Villes et Villages Numériques, financée par la région, l'État et l'Europe, pour que toutes les communes puissent créer un site comme le nôtre. Cette association mutualise les ressources techniques et humaines pour aider les petites communes à créer leur site facilement. Nous avons lancé également un service de dématérialisation des marchés publics. L'an prochain, nous créerons une plate-forme SIG sur le web pour accéder au cadastre par le Net. Nous avons également un projet de dématérialisation des envois de délibérations en préfecture. C'est une véritable solidarité numérique qui s'installe au profit des petites communes, chacune d'elles a d'ailleurs maintenant un chargé de mission et tous ces chargés de mission participent à un club utilisateurs.Pourquoi avoir choisi l'autonomie en télécoms ?
Nous avons une licence d'opérateur déclarée à l'Arcep, mais la DSP ne nous paraît pas indispensable, sinon pour rémunérer des conseils très onéreux. Notre travail est encadré par un maître d'ouvrage, mais nous menons toutes les procédures techniques et juridiques. Nous déployons ainsi 160 kilomètres de fibre optique pour du dégroupage et des liaisons en FTTX, donc jusqu'à l'abonné et pas seulement jusqu'au répartiteur. Deux opérateurs louent notre réseau pour les entreprises : Completel, et bientôt, un opérateur local. Nous allons également installer de la fibre dans sept nouveaux quartiers entièrement rénovés pour les abonnés résidentiels.
Je suis en temps partagé directeur des NTIC à la fois sur la ville et sur la communauté d'agglomération de Valenciennes. Pour la ville, ma fonction inclut la gestion de la télévision locale par Internet et des services web. Au sein du pôle numérique de Valenciennes, je suis la cheville ouvrière des projets d'attractivité qui associent les collectivités locales et la chambre de commerce. Quels sont les avantages et les inconvénients de ce partage ?
L'avantage est de mener des politiques homogènes sur l'ensemble du territoire. Inversement, organiser les agendas devient très compliqué, mais j'ai des adjoints et des chefs de projet. En fait, je me concentre sur les budgets. Je passe du temps en interne et en externe, très en amont des projets pour faire le lobbying et composer les financements. Mon travail se fait donc deux ou trois ans avant l'aboutissement d'un projet. Il est également transversal, en liaison avec de nombreux services comme celui du développement économique.Quels sont les principaux projets menés ?
Dans l'agglomération, c'est d'abord le projet de fibre noire, nous le réalisons nous-mêmes, sans la formule juridique de délégation de service public (DSP) généralement employée par les collectivités locales. Nous déployons également un programme d'espaces publics numériques, trente sont installés sur les trente-cinq communes que compte l'agglomération. Pour la ville, la priorité est la communication avec les habitants. Le site, dans un esprit de guichet unique, délivre des informations pratiques, des horaires des bus aux petites annonces des logements pour les étudiants. Des forums permettent de discuter ou de demander des interventions sur la voie publique : questions de voieries, d'éclairage, etc. Nous avons également, en quelques années, informatisé tous les services municipaux possibles.Vous prônez la mutualisation, comment se passe-t-elle ?
Nous avons créé une structure dédiée, Villes et Villages Numériques, financée par la région, l'État et l'Europe, pour que toutes les communes puissent créer un site comme le nôtre. Cette association mutualise les ressources techniques et humaines pour aider les petites communes à créer leur site facilement. Nous avons lancé également un service de dématérialisation des marchés publics. L'an prochain, nous créerons une plate-forme SIG sur le web pour accéder au cadastre par le Net. Nous avons également un projet de dématérialisation des envois de délibérations en préfecture. C'est une véritable solidarité numérique qui s'installe au profit des petites communes, chacune d'elles a d'ailleurs maintenant un chargé de mission et tous ces chargés de mission participent à un club utilisateurs.Pourquoi avoir choisi l'autonomie en télécoms ?
Nous avons une licence d'opérateur déclarée à l'Arcep, mais la DSP ne nous paraît pas indispensable, sinon pour rémunérer des conseils très onéreux. Notre travail est encadré par un maître d'ouvrage, mais nous menons toutes les procédures techniques et juridiques. Nous déployons ainsi 160 kilomètres de fibre optique pour du dégroupage et des liaisons en FTTX, donc jusqu'à l'abonné et pas seulement jusqu'au répartiteur. Deux opérateurs louent notre réseau pour les entreprises : Completel, et bientôt, un opérateur local. Nous allons également installer de la fibre dans sept nouveaux quartiers entièrement rénovés pour les abonnés résidentiels.