Assises 2011 : les réactions des RSSI

Si le salon est devenu un rendez-vous incontournable du monde de la sécurité, il reste perfectible.

« C’est le salon à ne pas rater ». Pour Bernard Foray, RSSI du groupe Casino, être au Assises de la sécurité est l’occasion de se remettre en question au travers d’échanges avec les différents profils issus (ou non) de la profession. C’est comme cela en tout cas qu’il ressent sa participation aux ateliers : « Cela incite les gens à se poser des questions et à nous en faire part. Cela crée un échange, toujours fructueux. » Il prend pour exemple l’animation de cet atelier, qu’il qualifie de décalé, et où il était question de s’interroger, avant le lancement d’un projet, sur la valeur ajoutée du niveau métier. « Ce sont des démarche AQCS (A quoi ça sert ? – NDLR). L’objectif est de sortir de la considération technique et de voir comment l’informatique peut faire avancer le business. » Il mentionne Barbara Minto et son ouvrage The pyramid principle, où elle évoque la notion de « situation, complication, solutions ». Pour Bernard Foray, « quand on mentionne les directions métier dans la partie complication, elles comprennent bien où se situerait la valeur ajoutée.– »
Une envie d’ateliers participatifs
Marc Dovero, RSSI du CG 13 et prix coup de cœur du Trophée RSSI 2011, regrette que « les tables rondes ne laissent pas suffisamment de place aux échanges ». Il mentionne notamment celle consacrée aux collectivités territoriales : « La personne de la DGME annonce qu’elle a besoin d’un dialogue avec les collectivités. Pourtant, nous sommes dans la salle et n’avons eu que dix minutes pour échanger. Mais c’est le format qui veut ça. Il y a toujours la possibilité de poursuivre la discussion à la sortie. » Pour d’autres, c’est également l’occasion de rencontrer des éditeurs avec qui les échanges se font habituellement par courriels ou appels téléphoniques. « Certains cherchaient à me voir depuis longtemps. En les croisant, cinq minutes de discussion ont suffi pour en déduire que je n’étais pas le bon interlocuteur. Ce qui m’a évité deux à trois réunions inutiles », se réjouit un RSSI. Marc Dovero incite également à l’organisation d’ateliers plus participatifs : « Je pense notamment à des workshops de dix à quinze personnes, comme ceux auxquels j’ai participé au salon Lift organisé par la Fing. Plusieurs groupes de travail devaient imaginer une architecture de mobilité à partir de cartes à jouer. Le débat avait lieu ensuite en fonction des propositions de chacun. Très intéressant ! »
En conclusion, Bernard Foray, qui mentionne souvent l’ouvrage Le management à l’école de rugby, déclare : « C’est avec les autres qu’on se construit soi-même, et les Assises sont pour cela un lieu de rencontre parfait. »
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