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La société de services s'est appuyée sur le référentiel Cars de Compuware pour automatiser ses processus de test. Un concept efficace pour la tierce maintenance d'une grosse application.
Plus le projet d'intégration est important, moins une SSII maîtrise la qualité de ce qu'elle va mettre en production. Le défi est de cerner les tests essentiels à réaliser afin d'éviter les régressions en production. Une démarche
fastidieuse sans un minimum d'outils spécialisés. Dans cette optique, la société Atos Origin a conçu une architecture de test centralisée et largement automatisée. La SSII l'a éprouvée en 2006 sur une montée de version du projet Helios de refonte de
la comptabilité du secteur public local, réalisé pour le compte de la DGCP (Direction générale de la comptabilité publique).Cars, de Compuware, fait office de référentiel central en matière de gestion des campagnes de test. Cette solution s'appuie sur l'approche Risk Based Testing de l'éditeur, sorte de matrice d'analyse des risques, structurée par
domaines fonctionnels, qui hiérarchise les tests selon les pondérations soumises par les équipes métier, techniques ou de production. Reste la question du peuplement du référentiel de l'outil : ' Au regard de la
volumétrie du projet Helios, il nous aurait fallu deux ans pour l'alimenter manuellement ', observe Marc Grandoulier, consultant senior industrialisation chez Atos Origin.
Automatiser les campagnes de tests
La SSII a donc automatisé le processus d'alimentation. Et cela en utilisant principalement le référentiel métier déjà constitué avec l'outil IBM Rational Rose dans le cadre du projet Helios. Les équipes d'Atos Origin ont, à cet effet,
mis en place des règles d'extraction aidant à déduire d'un modèle d'application UML la liste exhaustive des fonctions à tester. ' Ces informations sont recueillies dans un fichier plat pivot, qui alimente le réceptacle de
Cars ', note Marc Grandoulier.La SSII est même allée plus loin. En interfaçant le logiciel de gestion de demande de changement Rational Clearquest avec son référentiel métier, elle dispose d'une analyse d'impact
' automatisée ' : d'une modification fonctionnelle souhaitée découle directement la liste des fonctionnalités à tester et les cas de tests afférents. Atos Origin a poussé d'un cran le degré
d'industrialisation. Grâce au développement d'une interface - toujours un fichier plat - avec le logiciel de gestion des configurations, le développeur peut, depuis le code source en cours de modification, lancer l'analyse d'impact et
connaître les fonctions concernées - et donc les tests à effectuer.Une fois éditée la liste des fonctions à tester, les équipes de test utilisent Cars pour hiérarchiser les cas de tests en fonction de paramètres de criticité. Atos Origin prévoit de généraliser cette méthode d'industrialisation à ses
centres de tests au Royaume-Uni, en France, et en Espagne.o.discazeaux@01informatique.presse.fr
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