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Les développeurs n'optimisant pas leurs applications pour les multic?"urs, la fréquence brute de la puce reste importante. Du coup, les constructeurs n'ont d'autre choix que de s'y intéresser à nouveau.
Les faits
IBM livre actuellement son Power 6, un processeur double c?"ur cadencé à 4,7 GHz, dont certains prototypes approchent les 6 GHz. Intel, pour sa part, met la dernière touche à un Xeon modifié, qui fonctionne d'ores et déjà à 5 GHz. Lui aussi devrait atteindre, voire dépasser, les 6 GHz.
L'analyse
On avait presque fini par y croire : les mégahertz sont comme les tours par minute des voitures, ils ne préjugent en rien de la performance. Pour aller vite, un moteur a d'abord besoin de couple. Idem pour un processeur : l'important est de savoir combien d'instructions il peut exécuter par cycle d'horloge. Pas étonnant, donc, que la quasi-totalité des puces récentes dépassent rarement les 2 GHz pour privilégier les traitements parallèles avec plusieurs unités d'exécution (multic?"ur).
Le multic?"ur reste d'actualité
Mais depuis quelques temps, patatras ! IBM lance un Power 6 cadencé à 4,7 GHz. Un record que compte balayer Intel avec son futur Skulltrail, actuellement en test à 5 GHz. On n'attend plus qu'AMD mette tout le monde d'accord avec son Athlon FX 64. Que s'est-il passé ? La course à la vitesse d'horloge serait-elle relancée ? Probablement. Car force est de constater que les développeurs ne se pressent pas pour optimiser leurs applications pour un fonctionnement multi-c?"ur. Or, si une application n'est pas parallélisée, elle n'ira pas plus vite sur une puce à 1 000 c?"urs que sur une puce doté d'un seul c?"ur.' Beaucoup ne cherchent même pas à comprendre le concept de multithread et préfèrent l'éviter comme la peste ', regrette Aaron Tersteeg, responsable des développeurs chez Intel. C'est pourquoi les fondeurs multiplient les séminaires, les formations, et les ateliers qui mâchent le travail du développeur. Mais ce changement culturel prendra du temps. Alors en attendant, la fréquence redevient importante. Car à architecture équivalente, plus la fréquence est élevée, plus la puce s'avère rapide.Est-ce pour autant la fin du multi-c?"ur ? Non. La consommation et la dissipation thermique sont devenues essentielles sur les PC comme sur les serveurs. Or il est impossible de créer des machines plus autonomes et plus compactes si l'on continue la course à la fréquence. Seule solution : disposer de plusieurs c?"urs de faible fréquence qui consomment moins. La parallélisation des applications reste donc inéluctable.
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