Autodesk veut convertir les architectes au BIM

L’éditeur a d’ores et déjà dévoilé les éditions 2012 de ses suites logicielles. Il en profite pour lancer de nouvelles suites pour le secteur de l’architecture et la construction.

Depuis quelques années maintenant, Autodesk a fait du BIM (Building Information Model) son cheval de bataille sur le marché de la construction et du bâtiment. Le principe ? Mettre en place un modèle de donnée unique, alimenté par les différents logiciels qui sont utilisé par les différents intervenants d’un projet architectural. C‘est désormais la clé de voûte de la stratégie de l’éditeur américain qui articule aujourd’hui ses offres produits en fonction de ce BIM.
« Le BIM est un processus d’information structuré, résume Laurent Praden, directeur commercial des solutions AEC chez Autodesk France. C’est une base de données avec des liens entre les objets. Ces derniers peuvent être représentés de différentes façons, selon le logiciel qui va créer l’information : un modèle physique du bâtiment ou un modèle analytique pour la simulation. Avec les éditions 2012 de nos logiciels, la couverture fonctionnelle du BIM s’est étendue.
L'éditeur pousse la notion de suite à outrance

Autodesk vient de dévoiler deux nouvelles suites logicielles pour ce secteur de la construction et du bâtiment : Autodesk Infrastructure Design Suite et Autodesk Building Design. La première assemble AutoCAD 2012, AutoCAD Civil 3D 2012, son outil de conception pour les travaux publics et AutoCAD Map 3D 2012 qui traite la cartographie des réseaux d’infrastructure.
A ces logiciels, Autodesk a ajouté 3DS Max Design pour la visualisation avancées et Autodesk Navisworks Manage 2012 pour le volet simulation et calcul numérique. « Depuis deux à trois ans, nous insistons fortement sur les outils de simulation. Le but étant d’explorer les idées en conception puis d'effectuer des simulations pour visualiser les problèmes très en amont... là où ils sont plus faciles à règler. »

Autodesk Building Design est la seconde suite proposée par Autodesk. Elle est plus axée sur le travail de l’architecte et unit AutoCAD 2012, AutoCAD Architecture 2012, Autodesk Revit Architecture/ MEP/Structure. Elle inclut aussi le célèbre logiciel de 3DS Max Design dans son édition premium pour la génération d'images photoréalistes ainsi que Navisworks Manage 2012, Autodesk Quantity Takeoff, un outil de calcul du coût de la construction, et enfin son logiciel de CAO Autodesk Inventor 2012 en édition Ultimate.
Des interfaces ruban pour les versions 2012
L’éditeur met l’accent sur ses suites logicielles, mais fait évoluer ses outils en parallèle. Un gros travail a été réalisé sur les interfaces graphiques des outils, de même que sur le moteur 3D mis en œuvre : « On est capable d’afficher des modèles 3D de tailles gigantesques tout en conservant une bonne fluidité. De même, AutoCAD sait travailler sur des nuages de plusieurs milliards de points issus de scanners 3D. Il est donc possible de réaliser des coupes et d'accrocher des objets sur ces points. Cela ouvre la voie à de toutes nouvelles fonctions comme la reconnaissance de formes. »
Outre les logiciels eux-mêmes, les suites donnent accès aux services cloud distillés par Autodesk ces derniers mois. Ainsi, le rendu 3D photoréaliste peut être exécuté sur les serveurs Autodesk, de même que la simulation thermique. L’éditeur prépare aussi un service de calcul de structure en ligne. « Le cloud est particulièrement pertinent pour ce qui est de la collaboration. Dans ce but, nous avons mis en ligne AutoCAD WS, sur lequel on peut télécharger et partager ses documents AutoCAD. » Pour aller plus loin encore, Autodesk a mis en ligne Bluestreak, une plate-forme de collaboration intégrant notamment messagerie instantanée et notion de réseau social interne.
Plus anecdotique, HomeStyler permet à tout le monde de dessiner sa cuisine ou son salon et ce, très simplement, en ligne, à partir de multiples éléments d'ameublement proposés. « Le principal intérêt de cette offre est de laisser le grand public modéliser son intérieur avec l'outil, pour ensuite génèrer un fichier DWG qui pourra être exploité par un professionnel », conclut Laurent Praden.
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