Autres temps, autres banques
Nouvelles normes, nouveaux besoins, nouveaux marchés : dans les banques comme ailleurs, il faut s'adapter rapidement. Et la pression sur les DSI s'accentue. Des paiements interbancaires à la banque par internet, les réalités économiques obligent à préparer les systèmes d'information à des transactions qui se multiplient et se diversifient. De banque à banque, et de banque à entreprise. Au-delà des obligations, il faut y voir l'ouverture de nouvelles possibilités au système d'information, et l'occasion d'accroître la performance des établissements financiers. Après Sarbanes-Oxley et Bâle II, d'autres initiatives agitent le paysage bancaire européen. Par exemple, l'Association bancaire pour l'euro ou l'espace unique de paiement en euros. La liste des normes est loin d'être close. Toutes ces initiatives affectent les chaînes de paiement entre les banques. Les adaptations ont un coût qui peut paraître exorbitant. Mais il faut comprendre ces projets comme une partie d'une stratégie de renouvellement de l'offre. Le développement de services en ligne liés aux paiements, plus pointus et porteurs de croissance, peut fidéliser une clientèle devenue versatile : pour la gestion de liquidités, bien sûr, mais aussi des services de courtage quasiment en temps réel, sans oublier le suivi en ligne des paiements en cours.Du côté de la banque d'entreprise, l'arrivée du système de transaction financière Swiftnet modifie la donne. Face aux nombreux services qui se standardisent et se facturent au forfait, Swiftnet ouvre la voie au renouvellement de la relation. La promesse d'une intégration entre le système de gestion et d'administration de la banque et son système client répond aux besoins d'une clientèle exigeante. La demande s'oriente dorénavant vers des services financiers adaptés à l'internationalisation des activités. A l'arrivée, chacun dispose d'une visibilité accrue sur les transactions en cours, et les rapprochements sont grandement facilités.Inutile de refondre les systèmes et les processus en place : ils fonctionnent convenablement. Il convient plutôt d'ajouter une couche de flexibilité simplifiant les interactions entre processus internes et aléas du monde extérieur. De fait, tout n'est affaire que de communication et d'échange d'informations au sein d'une communauté bien définie : la clé se trouve dans une architecture orientée services, entièrement repensée dans une optique interentreprises.Un vaste champ de possibles s'ouvre aux banques. Elles ont à leur portée les moyens de concevoir des services inédits et personnalisés, tous finement adaptés à la demande. Par exemple, en fonction d'événements intervenus sur la chaîne logistique du client, chacun sera en mesure de soumettre ?" de façon systématique ou selon des règles convenues ?" une assurance, souscrite au moment de l'expédition, ou une ligne de crédit au moment de la commande. L'objectif est en passe d'être atteint : réinventer la relation entre la banque et son client en proposant des services porteurs de différenciation, envisagés à léchelle du client et générateurs de croissance.
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