Comment avez-vous intégré la convergence voix-données dans vos formations ?Benoît Campedel : Cette convergence va continuer de s'accentuer. C'est dans cette optique que nous avons mis en place, en septembre, une option Networks&Telecommunications, Infrastructures and Services
(NTIS). Notre objectif ? Former des ingénieurs réseaux ayant une connaissance de la téléphonie sur IP, mais également d'autres domaines comme les différents types de réseaux d'accès (xDSL, Wimax, UMTS, FTTx, etc.), les c?"urs de réseau, les
architectures IMS...
Quel impact ce rapprochement aura-t-il sur les métiers de demain ?BC : Il y a quelques années, les ingénieurs réseaux et les ingénieurs télécoms étaient plus complémentaires qu'interchangeables. On pouvait même ressentir une certaine rivalité entre eux. Depuis trois ans,
nous constatons un rapprochement de ces deux mondes, en particulier dans les offres de stages que nous recevons. Les opérateurs télécoms recherchent des ingénieurs réseaux capables de comprendre l'architecture globale et les services proposés. Les
entreprises ou les SSII sont en quête d'ingénieurs réseaux pouvant déployer des solutions de voix sur IP. Ce phénomène devrait s'amplifier dans les années à venir, et les offres d'emploi vont rapidement prendre en compte cette notion de double
compétence.
Quels sont les phénomènes qui accentuent la convergence voix-données ?BC : La messagerie unifiée et la mobilité. Il suffit de regarder la façon dont certains terminaux mobiles se sont imposés dans les entreprises, notamment le Blackberry. Mais récupérer ou expédier des
courriers électroniques, des documents divers, de l'audio et de la vidéo depuis son téléphone mobile ne concerne qu'un public restreint. Cependant, l'utilisation de cette technologie devrait prochainement passer à la vitesse supérieure. Cela stimule
d'ailleurs la concurrence des terminaux, l'évolution des offres des opérateurs et l'apparition de nouveaux services. Pour supporter la connexion de tous ces équipements, des changements très importants s'opèrent sur les infrastructures réseaux,
notamment vers un mode orienté paquet, ce qui accentue encore le besoin de convergence.
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