Bertrand Kientz (JCDecaux) : ' un projet mené tambour battant en moins de cinq mois '
Velib' (10 600 vélos en libre service payant) s'appuie sur une gestion fine du millier de stations d'accueil. Pour monter ce projet, Bertrand Kientz s'est appuyé sur les ressources internes de sa DSI.
Comment JCDecaux s'est-il retrouvé impliqué dans le projet Velib' ?
Bertrand Kientz : Ce projet a été remporté dans le cadre d'un marché public de mobilier urbain avec la ville de Paris. JCDecaux installe et entretient du mobilier urbain contre l'attribution d'espaces publicitaires, le système de vélos fait partie des ' mobiliers urbains '. Le projet a coûté 90 millions d'euros (vélos, bornes, panneaux, système d'information, et travaux d'installations des 1 400 ?" futures ?" stations). Le tout financé par l'affichage publicitaire.Quel degré d'innovation peut-on apporter à un projet mené si rapidement ?
BK : Il faut avant tout compter sur ses compétences en interne. JCDecaux a remporté l'appel d'offres en fin janvier. Si nous avions recouru à un prestataire, entre l'élaboration du cahier des charges, le lancement de l'appel d'offres, et la sélection du fournisseur, nous aurions débuté le projet informatique le jour où Velib' aurait dû démarrer. Nous avons donc réutilisé au maximum les compétences de notre laboratoire et de nos informaticiens en internes.Avez-vous repris l'application en place à Lyon ?
BK : Pas tout à fait. Développé sur une base Microsoft, le système d'information (SI) mis en place à Lyon offrait, outre la location en libre service, des fonctions d'allocation et de gestion des ressources, de suivi de la maintenance, de reporting, etc. Pour que le système de location résiste mieux à la charge, sans le récrire faute de temps, nous l'avons redécoupé en ' rondelles ', en installant du middleware entre chacune d'elles. Nous avons, pour cela, réutilisé l'EAI déjà en place pour notre SI interne.Comment fonctionne votre système ?
BK : Les bornes sont pilotées et supervisées par le module central de location. Ce dernier gère et valide les mouvements des vélos, identifiés par une puce RFID. Les informations transitent, via les bornes, vers le système central pour le suivi des transactions. Ce système central est interrogé par des systèmes périphériques, et alimente un datawarehouse (technologie Business Objects), déployé en interne pour la partie reporting vers la ville de Paris. Nous disposons aussi d'un outil de GMAO pour la maintenance des vélos et des bornes. Enfin, nous assurons l'hébergement de l'ensemble. Ingenico se charge de la partie paiement, et les transactions monétiques sont compensées via la BNP.Quelle est la place d'internet dans le projet ?
BK : Les fonctions les plus sollicitées par les usagers sont la consultation de leur compte, ainsi que la localisation (via une API Google Map) et la disponibilité des stations (12 000 visites par jour). L'application utilise des services web pour se relier à notre datawarehouse via les technologies Microsoft.Quels ont été les choix techniques pour cette plate-forme web ?
BK : Nous avons reconduit l'accord signé à Lyon avec la société Smile. Sa solution de gestion de contenu s'appuie sur eZ Publish, qui présente plusieurs avantages, notamment en termes de capacité de publication et de paramétrage selon les sites et les systèmes propres à chaque ville. Il nous fallait un noyau commun de façon à ce que notre système puisse être mis en ?"uvre ailleurs qu'à Paris.Vous avez connu quelques déraillements au démarrage ?
BK : Des problèmes de jeunesse, essentiellement sur les matériels et logiciels embarqués dans les bornes et points d'attache, sur la lecture des informations RFID, sur l'harmonisation des interfaces, ou sur la charge des serveurs internet.
Bertrand Kientz : Ce projet a été remporté dans le cadre d'un marché public de mobilier urbain avec la ville de Paris. JCDecaux installe et entretient du mobilier urbain contre l'attribution d'espaces publicitaires, le système de vélos fait partie des ' mobiliers urbains '. Le projet a coûté 90 millions d'euros (vélos, bornes, panneaux, système d'information, et travaux d'installations des 1 400 ?" futures ?" stations). Le tout financé par l'affichage publicitaire.Quel degré d'innovation peut-on apporter à un projet mené si rapidement ?
BK : Il faut avant tout compter sur ses compétences en interne. JCDecaux a remporté l'appel d'offres en fin janvier. Si nous avions recouru à un prestataire, entre l'élaboration du cahier des charges, le lancement de l'appel d'offres, et la sélection du fournisseur, nous aurions débuté le projet informatique le jour où Velib' aurait dû démarrer. Nous avons donc réutilisé au maximum les compétences de notre laboratoire et de nos informaticiens en internes.Avez-vous repris l'application en place à Lyon ?
BK : Pas tout à fait. Développé sur une base Microsoft, le système d'information (SI) mis en place à Lyon offrait, outre la location en libre service, des fonctions d'allocation et de gestion des ressources, de suivi de la maintenance, de reporting, etc. Pour que le système de location résiste mieux à la charge, sans le récrire faute de temps, nous l'avons redécoupé en ' rondelles ', en installant du middleware entre chacune d'elles. Nous avons, pour cela, réutilisé l'EAI déjà en place pour notre SI interne.Comment fonctionne votre système ?
BK : Les bornes sont pilotées et supervisées par le module central de location. Ce dernier gère et valide les mouvements des vélos, identifiés par une puce RFID. Les informations transitent, via les bornes, vers le système central pour le suivi des transactions. Ce système central est interrogé par des systèmes périphériques, et alimente un datawarehouse (technologie Business Objects), déployé en interne pour la partie reporting vers la ville de Paris. Nous disposons aussi d'un outil de GMAO pour la maintenance des vélos et des bornes. Enfin, nous assurons l'hébergement de l'ensemble. Ingenico se charge de la partie paiement, et les transactions monétiques sont compensées via la BNP.Quelle est la place d'internet dans le projet ?
BK : Les fonctions les plus sollicitées par les usagers sont la consultation de leur compte, ainsi que la localisation (via une API Google Map) et la disponibilité des stations (12 000 visites par jour). L'application utilise des services web pour se relier à notre datawarehouse via les technologies Microsoft.Quels ont été les choix techniques pour cette plate-forme web ?
BK : Nous avons reconduit l'accord signé à Lyon avec la société Smile. Sa solution de gestion de contenu s'appuie sur eZ Publish, qui présente plusieurs avantages, notamment en termes de capacité de publication et de paramétrage selon les sites et les systèmes propres à chaque ville. Il nous fallait un noyau commun de façon à ce que notre système puisse être mis en ?"uvre ailleurs qu'à Paris.Vous avez connu quelques déraillements au démarrage ?
BK : Des problèmes de jeunesse, essentiellement sur les matériels et logiciels embarqués dans les bornes et points d'attache, sur la lecture des informations RFID, sur l'harmonisation des interfaces, ou sur la charge des serveurs internet.
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