[Best of blogs 2011] Le numérique détruit l'emploi / Le logiciel européen, une proie de choix / L'innovation made in India / Richard Stallman accusé
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Petit florilège des billets qui ont marqué l'année 2011. Au programme aujourd'hui : les nouvelles technologies détruisent des emplois, le logiciel européen convoité par les Américains, la Silicon Valley devrait craindre l'Inde, le logiciel libre perd de son influence.
Les nouvelles technologies détruisent des emplois

L’économie numérique s’enorgueillit de créer de nombreux emplois. A y regarder de plus près, elle ne tient pas cette promesse. En éliminant les tâches répétitives - et les travailleurs qui le font - à l’aide de robots et de logiciels, les nouvelles technologies rendent certes les entreprises plus efficaces. Mais les emplois plus qualifiés, ainsi créés, ne comblent pas la perte des emplois supprimés. Traditionnellement, gains de productivité et création d’emplois allait de pair. Ce n'est plus le cas désormais. Durant la dernière décennie, le nombre total d'emplois aux États-Unis a baissé de 1,1 %, alors que la productivité annuelle augmentait de 2,5%. Paradoxe ! Les entreprises high-tech manquent d'ingénieurs alors que le reste de l'économie souffre d'un chômage structurel.
Un compte-rendu de débats (en anglais) d’Erick Schonfeld, rédacteur à TechCrunch
Le logiciel européen : une proie de qualité pour les Etats-Unis

Pour réussir au plan mondial, un éditeur européen doit réunir le fameux triptyque : produits, management et cash…. Les produits sont très souvent de qualité mais l'Europe manque de managers visionnaires prêts à prendre des risques. L’argent, nerf de la guerre, fait défaut et l’investisseur européen se montre très hésitant quand il s’agit de partir à la conquête du monde. Enfin, l’Europe est l’objet de toutes les convoitises pour les Etats-Unis. La croissance passe par le Vieux Continent et notamment par des acquisitions, plus faciles et rapides à réaliser que de monter équipes dans chaque pays. Les valorisations y sont, par ailleurs, moins élevées. Enfin, les Américains ont des moyens financiers incomparables Les dix premiers "tech vendors" sont assis sur plus 200 milliards de dollars de cash !
Pourquoi la Silicon Valley devrait craindre l'Inde

Oubliez les clichés sur l’offshore low cost confiné aux tâches basses de codage et de maintenance. L’Inde est aussi un laboratoire géant où une nouvelle race d’entrepreneurs conçoit les usages de demain. Vous connaissez Zoho, la suite bureautique en ligne ? TringMe, la première application de VoIP WiFi pour BlackBerry ? Ou FusionCharts, un outil qui permet de générer des graphiques en Flash sur une page web ? Ces start-up sont nées ou se sont développées à Bangalore, Dehli ou Chennai. S’il manque encore d’investisseurs, de capitaux-risqueurs, et, plus important encore, de mentors expérimenté, ce problème se réglera, selon l’auteur, de lui-même à la prochaine génération d'entrepreneurs. Alors, « la Silicon Valley n’aura qu'à bien se tenir. »
Une analyse (en anglais) de Vivek Wadhwa, entrepreneur et universitaire indo-américain
Le logiciel libre perd de son influence, la faute à Richard Stallman ?

Ce billet liste les sept raisons pour lesquelles le logiciel libre perd de son influence. La Free Software Foundation de Richard Stallman (photo) en porte une lourde responsabilité selon l’auteur. Faute de ressources, les actions de la FSF se font rares et ses efforts pour atteindre un plus large public en via les réseaux sociaux ont échoué. Plus grave, le défi des nouvelles technologies n’est pas relevé. « Ces derniers temps, Stallman a vilipendé l’informatique dans les nuages, les e-books, les téléphones mobiles en général et Android en particulier. » Enfin, Richard Stallman se montre dogmatique en refusant de participer à des conférences qui n’utilisent pas l’expression exacte « GNU/Linux ». Il fait aussi des gaffes, la dernière remontant à la mort de Steve Jobs.
Un billet (traduit par Framablog) de Bruce Byfield, journaliste spécialisé dans l’open source
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