[Best of blogs 2012] Les SSII innovent-elles encore ?/Avatar sémantique/Pseudo-pénurie de développeurs/A chaque métier, son réseau social
![[Best of blogs 2012] Les SSII innovent-elles encore ?/Avatar sémantique/Pseudo-pénurie de développeurs/A chaque métier, son réseau social](https://img.bfmtv.com/c/630/420/197/362ef182529120a02f2fef0f2e7cd.jpg)
Petit florilège des billets qui ont marqué l'année 2012. Au programme aujourd'hui : qu'est-ce qui sépare une SSII française d'une SSII indienne ou roumaine ?, l'avatar sémantique, c'est pour bientôt, Fleur Pellerin et la pénurie de développeurs, à chaque métier, son réseau social?
« La France des SSII, c’est comme en Inde, mais sans les exportations »
Si la France est connue pour être le paradis européen des SSII, nos sociétés de services sont « un peu le cache-misère de notre manque d’investissement et de stratégie numérique ».
Dans une SSII conventionnelle, les salariés sont assez majoritairement affectés à la maintenance des applications. Les autres développent des programmes sur mesure, sans véritable recherche d’innovation. « Leurs œuvres logicielles ne se vendent qu’une fois et ne contribuent que peu à la R&D nationale. »
Dès lors, qu’est-ce qui sépare une SSII indienne ou roumaine de sa consœur française ? La capacité à exporter. Qui, à l’étranger, « voudrait acheter les prestations d’un développeur français plus cher, qui souvent ne parle pas anglais et dont les pratiques méthodologiques faiblissent ? »
Une analyse de Frédéric Lasnier, président de Pentalog.
Bientôt, chacun d'entre nous aura un avatar sémantique
Les auteurs de science-fiction ont depuis longtemps imaginé ces étranges machines capables de dialoguer avec leur propriétaire en langage naturel, de décoder ses émotions, d’accomplir à sa place des taches évoluées.
Les avancées en matière d’intelligence artificielle, d’analyse prédictive et d’informatique linguistique rendent aujourd’hui tangibles la création de cet avatar sémantique.
Interface entre nous et les immenses bases de connaissances disponibles dans le cloud, notre doublure numérique mettra à jour notre carnet d’adresses, nous aidera à prendre les meilleures décisions, voire nous représentera en certaines occasions.
Doté « des meilleurs mathématiciens au monde et des informaticiens de tout premier plan », la France a toute sa place à tenir dans ce domaine.
Un point de vue de Denis Ettighoffer, président fondateur d’Eurotechnopolis Institut.
Crédit photo : Twentieth Century Fox
« Intox » de Fleur Pellerin sur la pénurie de développeurs
Fact checking. Le Munci réagit vivement à l’entretien accordée par Fleur Pellerin à l’Usine nouvelle, dans lequel elle évoque une pénurie de 60 000 à 100 000 développeurs en France. L’association se dit consternée par « la méconnaissance de la ministre de l’Economie numérique sur les questions liées à l’emploi et à la formation dans le numérique ».
Aucune étude n’est arrivée à de telles conclusions. Et pour cause. « De 60 000 à 100 000 développeurs, cela représente jusqu’à 30 à 40 % du nombre de développeurs actuellement en poste en France. »
« Toute politique surévaluant les besoins en main-d’œuvre […] aurait pour conséquence une augmentation massive du chômage dans nos professions. »
Un billet du Munci, association professionnelle des informaticiens.
Crédit photo : Nicolas Reitzaum
Les entreprises utilisatrices ont-elles raison d'essorer les SSII ?
L’auteur, qui a été des deux côtés de la barrière, n’a eu de cesse d’entendre depuis trente ans « les entreprises utilisatrices se plaindre, quand ce n'est pas se révolter en termes très durs, contre les tarifs jugés prohibitifs des SSII, leur rapacité, leur obsession à leur soutirer leur budget. »
Pour autant, il note objectivement que la pression sur les prix est continue depuis vingt ans. Le TJM en France est bien inférieur à celui affiché en Allemagne et en Angleterre, et la massification des contrats n’a fait que rogner sur les marges des SSII.
Au risque de créer un mal-être social au sein des prestataires et de diminuer la qualité de service. Les bons profils sont remplacés par des débutants, certaines activités partent en offshore, etc.
Un point de vue de Richard Peynot, dirigeant du cabinet de conseil Acseitis.
Crédit photo : oxo
A chaque métier, son réseau social
Après les réseaux sociaux professionnels généralistes comme Linkedin et Viadeo, place aux réseaux spécialisés par métier, secteur d’activité ou région. Ce billet très complet dresse un panorama de ces lieux d'échanges où l’on se retrouve entre pairs ou professionnels de la même région.
On peut citer Digikaa pour les acteurs du numérique, Rezotour pour les professionnels du tourisme, Agrilink pour le monde agricole. Les secteurs de la pharmacie (Talent Pharmacie), de la finance (Suplinks), du développement durable (Envimotion) ont également leur plate-forme.
Parmi les régionaux de l’étape, Alsace.biz (Alsace) ou busibook (Bouches-du-Rhône) ont déjà percé. Enfin, il y a les réseaux générationnels dédiés aux djeuns (Yupeek, Wizbii) ou aux seniors (Bitwiin).
Une radiographie de Jean-Christophe Anna, consultant en stratégie de recrutement via les médias sociaux.
Votre opinion