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Travailler chez un éditeur de logiciels n'est pas une sinécure. Au menu : pression et adaptabilité. Mais, pour l'instant, les revenus restent supérieurs.
' Tuer ou être tué. ' C'est, en résumé, le mot d'ordre qui règne dans l'univers des éditeurs de logiciels. Et qui désigne tout autant le challenge permanent auquel sont confrontés les
éditeurs eux-mêmes que l'ambiance qui en résulte au sein des équipes, tant commerciales que techniques. Et le phénomène n'est pas près de s'amenuiser, loin de là.Avec la reprise des affaires dans le secteur informatique en général, les éditeurs ne sont pas en reste. Les recrutements reprennent donc, tant pour développer ou vendre les logiciels que pour les mettre en ?"uvre chez les clients.
Des recrutements souvent synonymes de chasse à l'homme... Ainsi les éditeurs n'hésitent-ils pas à débaucher les spécialistes fonctionnels ou techniques de leurs propres clients. Une pratique courante, et qui ne choque personne, puisque les
clients en font autant.
Un environnement qui bouge sans arrêt
Pourtant, la vie n'est pas toujours rose chez les éditeurs. A commencer par la fièvre des rachats qui secoue toujours le secteur. Oracle, IBM, Microsoft et bien d'autres... les prédateurs grands ou petits ne manquent pas, et
avalent goulûment leurs petits frères. Impossible, alors, de faire son chemin dans le secteur sans une bonne dose de détachement. Car chaque rachat signifie des bouleversements. Tant en ce qui concerne les produits auxquels est attaché le technicien
ou le commercial que dans le domaine de la gestion des ressources humaines. Certains évoquent même le ' rouleau compresseur des processus RH ' de tel grand éditeur.En revanche, la pratique des métiers liés à la mise en place ou à la maintenance des logiciels sur le site des clients s'apparente davantage à la vie en SSII. Avec une différence de taille : par nature, les projets des éditeurs
durent très peu de temps. Du coup, l'ingénieur change souvent d'interlocuteurs. De nombreux déplacements, l'exigence d'une adaptabilité accrue... ces inconvénients se transforment aussi en atouts quand ils sont pris en compte par l'éditeur. Et
notamment lorsqu'ils se traduisent par de substantiels avantages en nature, attribués tant aux ingénieurs qu'aux commerciaux : 20 euros par repas, téléphone mobile et véhicule de fonction viennent alors compléter la rémunération.
Des salaires qui excèdent ceux des intégrateurs
Voilà ce qui attire souvent les candidats vers le secteur. Mais attention, entre les chiffres affichés et la réalité, la différence peut se révéler importante. Car, chez les éditeurs, on parle de RTR, le revenu théorique de référence.
Il s'agit du revenu que pourrait toucher le salarié s'il obtenait l'ensemble des parties fixe et variable. Or, la part variable est, bien sûr, indexée sur les résultats obtenus par l'individu, mais aussi sur les revenus de la société.' On n'obtient jamais le revenu théorique ', déplore ainsi un développeur. En moyenne, les salariés toucheraient environ 85 % du fameux RTR. Une proportion qui reste tout de même
généralement supérieure aux salaires moyens des intégrateurs. Mais les temps changent aussi dans les SSII. ' Capgemini m'a proposé un poste au même niveau de salaire que celui que je touche actuellement dans l'édition de
logiciels ', raconte un autre expert technique.
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