' Cachez ce brevet, monsieur Papandriopoulos ! '
' L'ADSL n'a peut-être pas dit son dernier mot face à la fibre optique '
Laurent Sounack, chef de rubrique à 01 InformatiqueIl y a vraiment des empêcheurs d'investir en rond. Pendant que nos fournisseurs d'accès à internet (FAI) hexagonaux bataillent pour savoir qui mettra le plus de milliards dans leur plan fibre, un étudiant australien prétend être parvenu à stabiliser sa ligne ADSL de cuivre à un débit de 250 Mbit/s ! Dur pour nos FAI qui veulent vendre le FTTH comme LA technologie du futur avec des accès à 100 Mbit/s.Pour tout dire, moi aussi je suis déçu. Je venais d'apprendre que mon immeuble allait faire partie des premiers en France à être raccordé en fibre début 2008. Moi qui espérais faire pâlir de jalousie tout mon entourage avec ma ligne ultrarapide, vais-je être ridiculisé par des Fangio surfant comme des bolides sur de vulgaires lignes de cuivre ?Heureusement, l'exploit de notre étudiant australien, s'il a été relayé sur les blogs et les forums, a pour le moment eu peu d'échos dans les médias. S'agit-il donc d'un énième coup de buzz dont le bruit emplit à intervalles réguliers toute la Toile ? L'avenir le dira. En tout cas, le bruit qui encombre le réseau est l'ennemi que s'est juré d'éliminer John Papandriopoulos, notre étudiant chercheur. Si le sujet vous intéresse, vous trouverez facilement la page de l'intéressé et une présentation de ses recherches sur le web. En substance, il est parvenu à mettre au point des algorithmes qui atténuent les interférences électromagnétiques générées par les différentes lignes DSL qui se partagent le même câble téléphonique blindé. Résultat, moins d'atténuation du signal et des débits boostés. Ses travaux prolongent ceux qui essaient d'intégrer la technologie DSM (Dynamic Spectrum Management) dans les réseaux DSL. Papandriopoulos n'est donc pas un précurseur. Mais il affirme que ses travaux, dûment brevetés, sont assez avancés pour être exploitables, avec des débits de l'ordre de 100 Mbit/s, sans aucune intervention sur les réseaux cuivre existants. John Cioffi, professeur à l'Université de Stanford, et pionnier dans les recherches sur la technologie DSM, s'est dit impressionné par les travaux du jeune homme. Il vient d'ailleurs de lui proposer un poste au sein d'Assia, son entreprise de la Silicon Valley.Alors, le futur des réseaux à large bande sera-t-il tissé de fibre ou de cuivre ? Pour ceux qui n'auront pas la chance d'être dans une zone de desserte de la fibre, au moins ces travaux alimentent lespoir du très haut débit pour tous.l.sounack@01informatique.presse.fr
Laurent Sounack, chef de rubrique à 01 InformatiqueIl y a vraiment des empêcheurs d'investir en rond. Pendant que nos fournisseurs d'accès à internet (FAI) hexagonaux bataillent pour savoir qui mettra le plus de milliards dans leur plan fibre, un étudiant australien prétend être parvenu à stabiliser sa ligne ADSL de cuivre à un débit de 250 Mbit/s ! Dur pour nos FAI qui veulent vendre le FTTH comme LA technologie du futur avec des accès à 100 Mbit/s.Pour tout dire, moi aussi je suis déçu. Je venais d'apprendre que mon immeuble allait faire partie des premiers en France à être raccordé en fibre début 2008. Moi qui espérais faire pâlir de jalousie tout mon entourage avec ma ligne ultrarapide, vais-je être ridiculisé par des Fangio surfant comme des bolides sur de vulgaires lignes de cuivre ?Heureusement, l'exploit de notre étudiant australien, s'il a été relayé sur les blogs et les forums, a pour le moment eu peu d'échos dans les médias. S'agit-il donc d'un énième coup de buzz dont le bruit emplit à intervalles réguliers toute la Toile ? L'avenir le dira. En tout cas, le bruit qui encombre le réseau est l'ennemi que s'est juré d'éliminer John Papandriopoulos, notre étudiant chercheur. Si le sujet vous intéresse, vous trouverez facilement la page de l'intéressé et une présentation de ses recherches sur le web. En substance, il est parvenu à mettre au point des algorithmes qui atténuent les interférences électromagnétiques générées par les différentes lignes DSL qui se partagent le même câble téléphonique blindé. Résultat, moins d'atténuation du signal et des débits boostés. Ses travaux prolongent ceux qui essaient d'intégrer la technologie DSM (Dynamic Spectrum Management) dans les réseaux DSL. Papandriopoulos n'est donc pas un précurseur. Mais il affirme que ses travaux, dûment brevetés, sont assez avancés pour être exploitables, avec des débits de l'ordre de 100 Mbit/s, sans aucune intervention sur les réseaux cuivre existants. John Cioffi, professeur à l'Université de Stanford, et pionnier dans les recherches sur la technologie DSM, s'est dit impressionné par les travaux du jeune homme. Il vient d'ailleurs de lui proposer un poste au sein d'Assia, son entreprise de la Silicon Valley.Alors, le futur des réseaux à large bande sera-t-il tissé de fibre ou de cuivre ? Pour ceux qui n'auront pas la chance d'être dans une zone de desserte de la fibre, au moins ces travaux alimentent lespoir du très haut débit pour tous.l.sounack@01informatique.presse.fr
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