Ce vieux mythe du travail collaboratif

On en parle depuis des années, et tout le monde est d'accord : la collaboration est le facteur clé de la productivité. Mais elle a toujours autant de mal à se mettre en ?"uvre.
L'étude Frost &Sullivan/Verizon Business/Microsoft apporte un nouvel élément de réflexion : la création d'un indice spécifique, censé mesurer la ' capacité à
collaborer ' des entreprises à travers la contribution des technologies au travail collaboratif.L'inconvénient est que les technologies en question sont assez simples : il s'agit essentiellement des messageries (asynchrones et instantanées) et des conférences audio et vidéo. L'avantage est que,
apparemment, l'indice en question semble corréler la performance des entreprises et leur bonne utilisation de ces outils.L'étude révèle certains comportements spécifiques selon les continents : les Américains aiment mieux travailler seuls et préfèrent l'e-mail au téléphone ; les Européens apprécient davantage que les autres le
travail en équipe ; les Asiatiques acceptent volontiers d'être joignables à tout moment, et utilisent beaucoup la messagerie instantanée.Et, contrairement à une idée répandue, ce sont les Européens qui sont les plus enclins à tester de nouveaux outils de communication (73 %), devançant de peu les Asiatiques (72 %), mais, bizarrement, de loin les Américains
(57 %). Une bonne connaissance de ces comportements culturels permet, à l'évidence, d'améliorer la collaboration internationale.Il ne reste plus qu'à passer à la phase 2 du travail collaboratif, celle qui partagera véritablement les savoirs et les connaissances, et pas seulement les e-mails et les coups de téléphone. Mais là, on est encore loin du compte.
Les outils existants sont largement perfectibles, et les habitudes de travail ne se changent pas si facilement !* Directeur de la rédaction de 01Informatique