Changer de mentalité avant de changer d'outil

On n'en finit pas de se poser des questions sur l'impact réel de l'informatique dans l'entreprise. Ce qui devient agaçant ! La technologie a certes perdu de son mystère, personne ne la remet en cause,
mais on s'interroge encore sur son efficacité réelle.
Dans la dernière enquête ALG/Capgemini/IDC, le paradoxe est bien démontré : 98 % des responsables interrogés (directeurs opérationnels et financiers) jugent l'outil informatique
indispensable à l'atteinte de leurs objectifs (que pensent les 2 % restants ?...), mais 80 % d'entre eux estiment disposer d'outils inadaptés. Je t'aime, moi non plus...La critique porte essentiellement sur les solutions d'analyse ?" celle des coûts, notamment ?" et d'aide à la décision, qui n'ont pas encore atteint la maturité et la fonctionnalité demandées.
Dans la majorité des cas, on bidouille dans son coin avec son tableur, et l'on n'en finit pas de recopier des données. Mais au-delà de la mise en cause des outils, c'est aussi l'organisation traditionnelle des entreprises
françaises qui est pointée du doigt dans cette étude : ' La culture de l'entreprise est l'obstacle principal au développement de solutions modernes de pilotage et de gestion de la
performance. 'Bref, on réclame plus de transparence et de communication sur les objectifs pour faire adhérer les troupes. Vieille rengaine ! Cela dit, les outils modernes ne sont pas si populaires : seuls 55 % des responsables
reconnaissent l'ABM (Activity Based Management) comme une méthode de mesure de la performance.La note positive de l'enquête se trouve à la fin, dans les perspectives : 85 % des entreprises interrogées prévoient de s'équiper de ces nouveaux outils d'ici à 2007 !En attendant, bonnes vacances à toutes et à tous. Débranchez-vous, et rendez-vous pour notre numéro de rentrée, le 25 août 2006.* Directeur de la rédaction de 01 Informatique