C'est indéniable, Check Point Software cherche à se renforcer dans le monde des systèmes de prévention d'intrusions (ou IPS). L'acquisition de NFR Security, pour la somme de 20 millions de dollars, va en ce sens.Contrairement à l'épisode Sourcefire, il ne devrait pas y avoir de mauvaises surprises, puisque le rachat a été approuvé par les autorités américaines des marchés financiers et devait être clôturé avant la fin de l'année 2006. Il est prévu que Check Point intègre les technologies de prévention et de détection des intrusions de NFR à son portefeuille de solutions de gestion de la sécurité, de VPN et de pare-feu.
L'IDS-IPS, talon d'Achille de Check Point
NFR est le créateur de l'IPS Sentivist. Établie à Rockville dans le Maryland depuis 1996, la société américaine (qui ne compte que 22 employés) est dotée d'une solide réputation, notamment grâce à son fondateur et ancien directeur technique, Marcus Ranum, figure du monde de la sécurité et des pare-feu. NFR Security a beaucoup travaillé sur la partie expertise (Forensics) des outils réseaux, alors même que le marché n'était pas suffisamment éduqué et mûr pour ce type de technologie et s'orientait davantage vers les systèmes de détection d'intrusions (ou IDS). Il se trouve que le monde de l'IDS-IPS est traditionnellement le talon d'Achille de Check Point. La concurrence a également marqué des points contre lui, techniquement d'abord, mais aussi du côté des canaux de distribution. Un domaine, pourtant, où l'israélien est très offensif. Des difficultés ont été également perçues ailleurs. D'où la lettre ouverte à Gil Shwed, fondateur et p-dg de Check Point, publiée en octobre 2006 sur le site de Network World par Richard Stiennon, ancien vice-président du Gartner, longtemps en charge du carré magique des pare-feu. Après un court passage chez Webroot Software, Richard Stiennon a fondé le cabinet d'études IT Harvest, où il s'occupait des analystes. Il est, depuis le 6 décembre 2006, responsable marketing de Fortinet. Son propos est assez vif, en particulier lorsqu'il explique que ' l'échec de Sourcefire est le dernier signe dont il avait besoin pour dire que [Check Point] ne comprend pas le marché de la sécurité réseau '.Quoi qu'il en soit, le géant israélien a fortement besoin dévoluer. Il a également racheté, il y a peu, le suédois Protect Data, qui possède en particulier Pointsec, éditeur de logiciels de sécurité pour téléphones mobiles, PC, PDA, ordinateurs portables et médias amovibles.
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