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Le savoir-être est primordial lorsque le métier exercé repose sur le relationnel
La flexibilité relationnelle vise à mieux s'adapter à ses interlocuteurs. Il s'agit de comprendre leur mode de communication, puis d'ajuster ses propres comportements en fonction de chacun. Une compétence désormais clé pour les chefs de projet informatique, qui interagissent avec une diversité croissante de métiers. “ En interne, je travaille quotidiennement avec les commerciaux, les graphistes, les développeurs, les intégrateurs… explique Xavier Roumila, directeur de projets web et multimédias pour Althéa, cabinet de conseil et d'expertise RH et SIRH (système d'information de gestion des ressources humaines). A l'extérieur, mes clients vont du patron de PME au directeur communication, en passant par le DSI d'un grand groupe. ” S'adapter tant au langage marketing d'un client qu'au raisonnement cartésien des développeurs exige une souplesse relationnelle permanente. “ N'oublions pas que le principal facteur de réussite d'un projet informatique, ce sont les hommes ”, rappelle Jean-Pierre Lensel, président de la société de conseil GBS Management.
Adopter les attitudes de son interlocuteur
La flexibilité relationnelle se travaille comme n'importe quelle autre compétence, notamment grâce aux techniques de communication et d'écoute. Par exemple, la communication non verbale représente près de 80 % de tout échange. Un chef de projet doit donc s'intéresser aux gestes, aux intonations, et aux attitudes de ses clients ou collaborateurs. “ Nous conseillons de faire écho à la posture corporelle de l'interlocuteur, qui captera ainsi, inconsciemment, que vous êtes en phase avec lui ”, recommande Alain Duluc, manager de l'offre en développement personnel du groupe Cegos. Si un client reçoit le chef de projet debout, ce dernier a tout intérêt à faire de même, puis à s'asseoir dans des postures similaires et à adopter un débit de parole comparable.Autre conseil : lors de la phase d'identification des besoins des utilisateurs, un chef de projet privilégiera les questions ouvertes (“ De quelle façon les commerciaux se serviront-ils de l'intranet ? ”), afin de capter plus de détails. Les questions fermées, qui imposent un choix de réponse, ont leur utilité pendant la phase de conclusion, en vue d'obtenir un engagement (“ Confirmez-vous que nous pouvons développer en Flash ? ”).
Se focaliser sur ses objectifs
Reformuler régulièrement les propos de son interlocuteur évite également les malentendus. Il s'agit d'un bon moyen de rester attentif et de créer un lien de confiance avec son client ou collaborateur, qui a ainsi l'assurance que vous avez compris ses dires.Enfin, les chefs de projet doivent composer avec les conflits d'intérêt, comme en témoigne Xavier Roumila : “ Chez les clients, les désaccords sont fréquents. Par exemple, lorsque nous devons gérer un projet web avec un directeur de la communication, il arrive que le DSI contredise ses choix. Il faut alors trouver un consensus en recadrant les besoins, ce qui est d'autant plus délicat que nous sommes des fournisseurs. ” Pour résoudre ce type de désaccord, le chef de projet doit se recentrer sur sa cible : que veut-il obtenir de chaque rendez-vous ? Quels doivent être son point de départ et son point d'arrivée ? “ Se focaliser sur ses objectifs aide à gérer les mésententes en évacuant les ressentis désagréables. Cela facilite aussi la communication avec tout type de personnalité ”, conclut Alain Duluc.
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