' cherche, et tu trouveras... Rien n'est moins sûr ! '
A la mi-janvier, un rapport des Inspections générales des Finances et de l'Education nationale déplorait que la valorisation de la recherche française ne progressait pas depuis quinze ans, et qu'elle stagnait à des niveaux faméliques.
Le montant des redevances obtenues ne représenterait que 1 % de la dépense publique en France, contre 3 % aux Etats-Unis. Au même moment, l'Université allemande de Bochum publie une étude(*), selon laquelle,
outre-Rhin, seul un projet innovant sur seize conduit à un succès commercial. Selon ces universitaires, seuls 13 % des projets innovants développés par les entreprises allemandes atteignent le stade de la commercialisation. Et 6 %
deviennent des réussites commerciales. Des scores qui engagent à se focaliser non seulement sur ce qui est innovant, mais aussi et surtout sur les facteurs d'échec d'une idée a priori novatrice : erreurs de jugement de la part de la hiérarchie,
qui n'a pas accordé les moyens suffisants ; dispersion des forces de travail, qui séparpillent sur des projets disparates ; connaissance trop partielle du marché visé ; ou mauvaise adaptation de la technologie employée, par exemple.
Cet avertissement ne doit pas se perdre dans une querelle stérile entre financeurs et chercheurs. La responsabilité managériale devrait dépasser largement le seuil des seuls laboratoires, et concerner toute la chaîne de décision.n.arpagian@01informatique.presse.fr(*) Etude Big Ideas Erkennen und Flops Vermeiden, sur
www.iai-bochum.de
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