Chief data officer, un job en or

Le cabinet Robert Hal fait entrer pour la première fois le responsable de la gestion des données dans son étude annuelle des rémunérations. Un professionnel fortement recherché dont le salaire avoisine celui du DSI.
C’est le maître des données en entreprise, un poste éminemment stratégique. Pour accélérer leur transformation numérique, les grandes entreprises, à l’image de L’Oréal, se dotent progressivement d’un chief data officer. Jusqu' à l’Etat qui vient de créer la fonction d’administrateur général des données incarnée par Henri Verdier, monsieur Etalab.
Robert Half a tout naturellement fait entrer ce métier très en vue dans son étude rémunérations 2015. Pour le cabinet de recrutement, le rôle premier du chief data officer (CDO) est « de mettre en place et de faire appliquer une stratégie de gouvernance des données, éparpillées en divers lieux de l’entreprise. »
Pour s’assurer de la fiabilité et de la cohérence des données puis pour en tirer tout leur potentiel, il encadre une équipe de data scientists, de statisticiens, d’experts en économétrie ou en décisionnel (business intelligence).
Qui est la femme ou l’homme de la situation ? « Un profil généraliste ayant une bonne connaissance des systèmes d’information et une forte orientation business ». Un directeur des systèmes d’information qui a eu à conduire des projets de business intelligence, et empreint d’une culture mathématique ou statistique fait figure de candidat idéal.
De fait, la rémunération d’un CDO avoisine celle d’un DSI. En 2015, son salaire oscillera de 100 à 180 K€ contre une fourchette de 100 à 195 K€ pour le DSI. A condition pour ce dernier d’avoir les qualités de savoir-être requises. Le CDO est « un prescripteur ayant un sens de l’écoute indéniable et un talent pour le management transversal », précise l’étude.
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