Un concept que Meta Group définit comme le prolongement du système d'information en dehors des frontières physiques de l'entreprise. Il dépasse donc largement le cadre du commerce électronique. Marc Cecere, analyste à
GigaGroup, avait détaillé, dans une étude datée d'avril 2000, les trois approches organisationnelles possibles. Pour chacune d'elles, il présentait leurs atouts et leurs lacunes. Avec le recul, son analyse ne se dément pas. La
connexion de plus en plus étroite entre frontal web et système d'information pénalise les approches qui privilégiaient la filialisation des activités e-business. Nous reprenons ci-dessous ses principaux arguments, ainsi que sa grille de
choix.
1. Transformation de l'ensemble de la société
L'approche la plus radicale. Sans doute la plus économe sur le long terme, mais aussi la plus difficile à mettre en place, avec des bouleversements techniques et organisationnels. Elle requiert impérativement
l'implication de la direction générale. Le système d'information doit être ' webifié '. Les processus même doivent être repensés pour atteindre la réactivité attendue sur le niveau internet. Cette phase nécessite bien
souvent de recourir à des consultants externes. Le coût financier est élevé. C'est pourquoi cette approche n'est généralement retenue que par les sociétés dont le c?"ur de métier est touché par les technologies web. Les aspects
politiques sont multiples, spécialement dans les organisations dont les business units bénéficient d'une large indépendance. Les bénéfices attendus sont en rapport avec le niveau d'investissement : renforcement des échanges entre les
divisions, économies d'échelle, etc.
2. Création d'une division autonome
C'est souvent la solution de facilité pour s'orienter vers l'e-business. Elle est généralement dotée de moyens financiers autonomes et de sa propre informatique. Elle ne s'encombre pas des processus et des
technologies existants, souvent jugées obsolètes pour le web. C'est un gage de rapidité. Cette approche, qui crée une entité coupée du reste de l'entreprise, présente néanmoins de nombreux inconvénients. Elle conduit à une duplication
des systèmes d'information, et donc à un gaspillage des ressources. De plus, elle ne tire guère profit de l'expérience des responsables informatiques. Ce qui pénalisera l'entreprise quand elle devra relier son frontal e-business
à son informatique traditionnelle. Enfin, il arrive que cette approche cannibalise le réseau de distribution ou de vente. Malgré tout, elle est adoptée par 20% des entreprises, selon une étude Towers Perrin datée de 2000, qui ne prévoyait pas
d'inversion de tendance dans les deux années suivantes.
3. Mise en place de programmes e-business
Entre la réforme de l'ensemble de l'entreprise et la création d'une filiale se glisse une troisième voie : la création de programmes e-business. Ceux-ci sont rattachés aux différentes divisions de
l'entreprise et s'appuient sur les ressources internes pour mettre en place les pratiques e-business. Cette approche tire parti des leçons du passage à l'an 2000. Elle combine en quelque sorte le meilleur des deux autres
approches e-business : rapidité de mise en ?"uvre et économie de ressources. Elle présente aussi certains travers : risque de marginalisation de certaines business units et, surtout, possible déficit de pouvoir qui affecte la coopération entre les
business units. Elle est généralement adoptée par les entreprises qui n'ont pas les moyens de faire tout évoluer en une seule fois.
Les critères de choix |
La priorité du projet |
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Le modèle recommandé |
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Facilité de déploiement |
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Programmes e-business |
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Politiquement acceptable |
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Programmes e-business |
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Contourner les freins internes |
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Division autonome |
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Efficacité avec des ressources limitées |
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Programmes e-business |
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Efficacité |
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Programmes e-business /Transformation de la société |
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Efficacité avec des projets transversaux |
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Programmes e-business / Transformation de la société |
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Rapidité de décision et d'implémentation |
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Division autonome |
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Robustesse globale |
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Transformation de la société /Programmes e-business |
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