Chômage : une décrue à relativiser
Comparé à l'évolution générale du chômage en France, le chômage des informaticiens a baissé de façon spectaculaire depuis deux ans(*). Une décrue à laquelle il faut toutefois apposer quelques bémols, spécifiques à notre secteur. Rappelons tout d'abord qu'entre la mi-2001 et la fin 2003, le chômage des informaticiens a triplé en France pour atteindre environ 50 000 demandeurs d'emplois. Depuis, ce nombre a été presque divisé par deux. Si la reprise des embauches ?" dans les SSII, et non chez les utilisateurs ?" est la principale raison de cette baisse, il faut aussi tenir compte du déclassement d'un nombre important de demandeurs d'emploi, au sein de l'ANPE. De nombreux ' seniors ' sont ainsi contraints, après une longue période de chômage, de se reconvertir, et de quitter le secteur informatique. On ne rappellera jamais assez la féroce discrimination à l'embauche qui touche les professionnels qui, une fois passé la quarantaine, voire moins, conservent un profil jugé trop technique. Autre type de reconversion ou plutôt de ' déqualification ', subie ou choisie : les informaticiens qui rejoignent les ' métiers ' par l'acquisition de nouvelles compétences fonctionnelles après une longue mission chez un client ?" dans les services financiers, le plus souvent. Selon un syndicat de notre branche, le taux de sortie ' naturel ' de la profession serait d'environ 10 % par an. Ce qui est particulièrement élevé. Déjà, nombre de professionnels avaient fui l'informatique au milieu des années 90. Il en était résulté une pénurie lors des chantiers relatifs à l'an 2000 et l'euro. Enfin, de plus en plus de demandeurs d'emploi sortent des statistiques de l'ANPE et de ' l'univers impitoyable des SSII ' en sautant le pas vers lindépendance.Forums du Munci
http://forums.munci.org/(*) www.munci.org/article597.html
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