Cinq pratiques émergentes de la veille selon le Gfii

L’importance croissante du web et du collaboratif oblige les services de veille des entreprises à faire évoluer leurs pratiques.
Voici un tour d'horizon des cinq tendances du secteur.

1. Prise en compte des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux obligent les veilleurs à maîtriser de nouveaux codes. Il faut être capable d’évaluer le degré d’influence et de crédibilité de ceux qui s’y expriment et de valider le contenu. L’entreprise peut s’en servir pour surveiller son e-réputation, mais aussi pour suivre l’« impact des actions de marketing et de communication dans les opinions exprimées […] et effectuer une veille consommateur, par exemple au travers d’une fan page de Facebook », explique le dernier livre blanc du Gfii (Groupement français de l’industrie de l’information).
2. La veille devient temps réel
Le temps réel se développe avec le succès des réseaux sociaux et de l’usage des téléphones mobiles. Les mobinautes génèrent de plus en plus de contenu dans n’importe quelle situation. L’objectif est de ne pas rater d’information importante et de réagir le plus vite possible en cas de crise. Contrairement à la veille classique qui « capte des signaux pour ensuite les stocker en vue d’une exploitation future », il s’agit, avec la veille temps réel, de surveiller et de traiter des flux « en continu et en quantité beaucoup plus importante », explique le livre blanc du Gfii.
3. Essor du contenu multimédia
Un nouveau type de veille nécessite d’indexer des contenus hétérogènes non textuels et non structurés. Les entreprises cherchent à pouvoir « veiller sur tous les supports ou types d’information (papier, électronique, télé, radio, etc.) à partir d’un seul outil, ou de faire une veille à 360° ». Dans l’idéal, des outils de reconnaissance vocale sont utilisés pour les contenus audio. Pour les vidéos, la tâche est encore plus ardue et repose souvent sur les mots clés associés au fichier..., quand ils sont présents.
4. Avènement de la cartographie

La technique cartographique aide à analyser et à interpréter de gros volumes de données en les organisant graphiquement. Cela permet de déceler facilement les signaux faibles. Par exemple, les similitudes ou des recoupements entre différents concepts. Un graphe relationnel aide, quant à lui, à détecter les liens entre différentes personnes, projets ou entreprises et, du même coup, à identifier des experts ou des nouveaux entrants dans un domaine.
5. Travail sur des contenus multilingues
Ce type de veille oblige, notamment, à catégoriser automatiquement les contenus en fonction des langues, à intégrer différents dictionnaires et à gérer les caractères latins, cyrilliques, chinois. En plus des difficultés liées à la collecte de sources de différentes langues, une veille multilingue rend plus difficile l’analyse et la diffusion des données collectées.
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