Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Sur le marché de la webconférence qui reste étroit, le constructeur met la main sur WebEx en déboursant plus de trois milliards de dollars.
Un chiffre d'affaires 2005 supérieur à 300 millions de dollars, dont seuls 10 % sont réalisés en Europe. Autant dire que les entreprises françaises ne vont pas être bouleversées par le rachat de WebEx par Cisco
Networks.Pourtant, le géant des réseaux est prêt à débourser plus de 3 milliards dans l'opération. Deux raisons à cela. D'abord, la proie est dominante - plus de deux tiers de part de marché - sur le secteur de la webconférence.
Ensuite, 'La croissance annuelle pour la conférence Web devrait être de 30 % contre 6 % pour l'audioconférence,' relate Florence Catel, directrice de la communication chez un concurrent, le français
Genesys, citant le
cabinet d'analyse Wainhouse research.
Une infrastructure reconnue
Sans compter qu'en plus d'une infrastructure solide de webconférence (Mediatone), Cisco récupère un système de travail collaboratif, un client riche à venir doté d'une messagerie instantanée et d'une plate-forme de mise à disposition de
services sur Internet. Ces briques lui manquaient-elles ? Pas tout à fait.Le constructeur commercialisait déjà MeetingPlace et MeetingPlace Express, des services de conférence audio Web et vidéo, respectivement destinés aux grands comptes et aux PME. Pour ce dernier public, Cisco s'était associé en 2005 à
Macromedia - acquis par Adobe. Le but ? Embarquer les technologies Flash de Breeze, le service de conférence Web de ce dernier.
Des usages à faire évoluer
Mais au moins, le constructeur réseau aura les mains libres pour faire évoluer ces fonctions en son sein, et les mixer à ses acquisitions ou aux développements dans le domaine du travail collaboratif, du réseau social et du e-learning.La puissance de feu de Cisco en Europe pourra également aider WebEx et ses services à mieux s'implanter dans les entreprises françaises. ' Leur faible usage vient aussi du fait que les solutions audio, Web et
téléconférence étaient vendues par plusieurs acteurs et mises en place par de nombreux interlocuteurs au sein de l'entreprise ', estime Pierre Ardichvili, l'un des responsables
Communication Unifiée chez Cisco France.
Votre opinion