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La compagnie d'assurances a bâti un ' middle office ' orienté services pour s'interfacer avec son réseau de distribution.
' Nos distributeurs, tels que La Poste et les Caisses d'épargne, nous ont demandé de leur déléguer certains actes de gestion des contrats d'assurance, comme la souscription, les versements, ou la signature
d'avenants ', dit Patrick Chazé, chef de projet middle office à CNP Assurances. Cela a nécessité de repenser le système d'information pour qu'il communique avec les applications clientes des partenaires. Avec la difficulté
que celles-ci sont développées parfois par le distributeur, et parfois par l'assureur.La solution qu'a trouvée CNP Assurances a été de bâtir un ' middle office ' entre le front office des partenaires et le back office, constitué par son système de gestion. Un middle office
orienté services, capable de faire cohabiter plus facilement un existant hétérogène, qui inclue notamment, chez CNP Assurances, des progiciels et des applications développées en Cobol sur mainframes.
Industrialiser les développements
A l'occasion de cette incursion dans le monde SOA (Service Oriented Architecture), il a été décidé de privilégier au maximum la réutilisation des développements et de veiller à la cohérence entre les spécifications et le code. Raisons
pour lesquelles l'assureur a parié sur une chaîne de développement à base de modèles.Pour alléger son travail, CNP Assurances s'est d'abord appuyée sur IBCS, de Prima Solutions, un ensemble de modèles UML (Unified Modeling Language) spécifiques au monde de l'assurance. ' Nous nous basons sur
l'offre de Prima pour, ensuite, apporter des adaptations. Par exemple, nous pouvons avoir besoin d'ajouter des attributs à des objets. Nous devons aussi spécifier notre couche de services, absente des éléments fournis par
Prima ', détaille Patrick Chazé.A cette fin, l'assureur utilise un deuxième outil, spécialisé dans l'élaboration de modèles UML : Magic Draw, édité par No Magic. Une portion du code de ces modèles maison - en fait, la structure des objets métier et la
couche services - est ensuite générée à l'aide de l'outil Mia-Generation de Mia-Software. L'assureur aurait pu, pour cela, employer Magic Draw. Il ne l'a pas fait, car, selon le chef de projet, ' l'outil est moins
souple que Mia-Generation '.Sur la base de ce squelette, il reste à écrire ' à la main ' le code applicatif. Car l'entreprise a estimé que l'automatisation de cette tâche n'en valait pas la chandelle.
' Il aurait fallu modéliser toutes les règles de génération. Ce qui est lourd à implémenter. Le coût de l'opération ne me paraît pas intéressant ', évalue Patrick Chazé.l.arbelet@01informatique.presse.fr
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