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Posée au-dessus de simples serveurs d'applications, cette version aide les directions métier à créer des applications composites en assemblant des services hétérogènes.
Deux ans après le rachat de la société Macromedia, Adobe dispose pour la première fois, avec Coldfusion 8, d'une plate-forme de développement intégrant l'ensemble de ses technologies. Contrairement aux apparences, Coldfusion 8, encore
en version bêta, ne concurrence ni .Net ni les serveurs d'applications Java. ' Elle se place au-dessus de ces deux plates-formes afin de faciliter la création d'applications composites en assemblant des services
hétérogènes ', affirme Tim Buntel, le responsable produits Coldfusion chez Adobe. L'assemblage des services s'effectue à l'aide du langage de tags CFML (Coldfusion Markup Language), qui dispose d'une API de haut niveau
particulièrement bien adaptée à la création des interfaces utilisateur.' Dans une architecture orientée service, Coldfusion 8 complète les assemblages réalisés au niveau de l'ESB et/ou du BPM ', note Henry Peyret, analyste chez Forrester Research. Cette
approche intéresse donc les directions fonctionnelles, qui doivent suivre l'évolution rapide de leur métier. Coldfusion 8 leur redonne ainsi la possibilité de créer et de vite adapter leurs applications ' en faisant
abstraction de la complexité des architectures distribuées et de la multiplicité des interfaces riches. C'est un progrès aussi important que Visual Basic en son temps ', estime Henry Peyret.
Le support de services hétérogènes
Sur le plan technique, Coldfusion 8 agit, côté serveur, comme un ' hub de services '. Il pilote des services Java et .Net, Exchange Server (e-mails, agenda, contacts), Lifecycle et Flex
d'Adobe, services web, flux audio et vidéo, etc. ' L'intérêt du support de services hétérogènes est de permettre de migrer progressivement vers une architecture SOA, sans attendre que l'ensemble du système d'information
possède une interface XML asynchrone ', dit Jérémy Chatard, directeur technique de la SSII Breek.Le langage CFML pilote les appels de services et génère l'interface utilisateur des applications. ' C'est un langage plus facile à utiliser que Java, car il est optimisé pour la production d'interfaces
utilisateurs ', précise Tim Buntel. Côté client, Coldfusion 8 génère des interfaces DHTML/Ajax sans avoir à manipuler Javascript. Il permet aussi de publier et de consommer des flux RSS 2.0 et Atom. Bien entendu, l'éditeur
encourage les entreprises à créer des clients riches internet Flex ou hybrides s'appuyant sur le client universel d'Adobe : AIR (ex-Apollo).Les échanges entre les clients et Coldfusion 8 ont la possibilité d'emprunter différents canaux : le bus à valeur ajoutée Flex Data Services (FDS) d'Adobe, HTTP pour les échanges basés sur Ajax, Flash Remoting entre un client
Flash et un serveur Flash Media, etc. Coldfusion 8 propose aussi nativement la sérialisation-désérialisation JSON et un proxy Ajax permettant aux applications DHTML-Ajax d'invoquer une méthode CFML via une simple URL.
Eclipse IDE pour le développement
Le développement s'effectue dans Eclipse IDE par le biais d'un plug in spécifique, fourni par Adobe. L'une des principales nouveautés est l'arrivée d'un vrai débogueur, particulièrement intéressant pour les applications riches
DHTML-Ajax et Flex. L'application est ensuite compilée en bytecode Java. Elle s'exécute donc sur n'importe quel serveur d'applications Java EE ?" JBoss, Websphere, Weblogic, JRun, etc. ?", sur un serveur physique, ou au sein des machines
virtuelles de VMware et de Microsoft.On pourrait croire que l'intégration d'un si grand nombre de technologies et le recours à un langage de haut niveau comme CFML nuisent aux performances. Mais l'éditeur affirme pour sa part avoir réduit les temps d'exécution de 20 à
500 %, selon le code et les services sous-jacents impliqués.redaction@01informatique.presse.fr
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