' C'est la tuile ! Jacques Attali devait nous envoyer sa chronique à 1 heure du matin, et il ne l'a pas fait ! Tu ne pourrais pas nous pondre, d'ici à ce soir, 3 500 signes sur le thème de
l'informatique omniprésente ?... 'Et voilà comment vous vous retrouvez à lire ces lignes de votre humble serviteur à la place de celles du grand homme, sans doute plus surchargé qu'un ministre. Mais on ne lui en veut pas, au roi de la micro-finance, il a tant de
bonnes ?"uvres !...Les jours de mauvaise humeur ?" par exemple, aujourd'hui ?", j'aurais tendance à dire que la différence entre avant et après l'informatique, c'est qu'avant on faisait la queue au guichet, et que maintenant on la fait sur
internet. Serveur saturé, réessayez plus tard. Pas moyen de savoir si ma fille est acceptée ou non dans des classes préparatoires. Il faudra sans doute y retourner à minuit, et tenter de passer en douce, entre deux vagues d'internautes rouges et
surexcités par l'attente, en espérant arriver enfin sur la page tant désirée, qui contient la réponse depuis ce matin ?" il suffirait de me la dire au téléphone ?", mais à laquelle je n'arrive pas à accéder... Ce pic était pourtant
prévisible, on pouvait le simuler, on pouvait installer quelques serveurs supplémentaires. Ca ne coûte plus grand-chose, un serveur... Mais non, on préfère faire poireauter le citoyen...
L'informatique, omniprésente dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire...
Le meilleur, quand elle vous permet de vous connecter à tout moment...Le pire, quand il faut revenir à la machine ou au soft d'avant parce que la nouvelle version marche moins bien que l'ancienne. C'est ce qui vient de m'arriver avec mon PDA : je suis retourné à un bon vieux Pocket PC parce que le
tout nouveau tout beau Windows Mobile 5 rame comme un pédalo dans le yaourt. Etre obligé de faire un ' downgrade ', rien de plus mauvais pour le moral...Le meilleur, quand on voit un peu partout la ruée sur l'innovation, la baisse des prix, le passage rapide de tout service ou application sur une interface et des services web. Les nouveaux modèles, tous issus du même moule,
fleurissent en proposant grosso modo la même chose pour dix fois moins cher, et en temps réel. Si Google a décidé qu'il lui fallait 170 000 serveurs pour gérer ses milliards de pages web, il ne doit pas avoir tort. Si Amazon trouve que le
datawarehouse open source de Netezza est ce qu'il y a de mieux pour analyser ses millions de clics quotidiens, il doit avoir de bonnes raisons. Si ADP, Expedia, Nokia ou Dow Jones gèrent leurs clients à distance avec Salesforce.com, ils y trouvent
certainement leur compte.Le pire, quand on voit le flicage de plus en plus fin rendu possible par les TIC, c'est le spectre de Big Brother qui resurgit, la traçabilité qui vous poursuit jusque dans vos pensées, la biométrie qui biomètre tout ce qui bouge.
Mais tout ça n'est qu'un mauvais rêve, n'est-ce pas ? Le meilleur, quand c'est la santé qui progresse, la connaissance et l'échange qui se développent, le partage qui s'exerce et ouvre de nouveaux horizons ; quand c'est le logiciel qui se
libère, le code qui s'ouvre, et les add on bénévoles qui se superposent.Le pire, quand il s'appelle spam. Il y a quelque chose de pourri au royaume du message électronique, c'est sûr, et il s'appelle pourriel ; le pire, aussi, quand on veut casser les anciens modèles sans avoir validé les nouveaux,
comme un enfant gâté qui abîme ses jouets.Le meilleur, enfin, quand l'informatique donne l'espoir d'un monde meilleur.De toute façon, on n'a plus le choix : le monde de linformatique, il faut y aller ; il nous veut, il a besoin de nous, et inversement.Bienvenue dans ce nouveau monde, pour le meilleur comme pour le pire !* chroniqueur à 01 DSI, où il tient la rubrique ' La mauvaise humeur de Lucien '
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