Compétitivité numérique : la France en perte de vitesse
L'Hexagone au 21e rang mondial en matière d'IT
Inutile de rechercher la France dans le tableau des dix pays les plus compétitifs en matière de technologies de l'information. Selon une étude de BSA (Business Software Alliance) destinée à mesurer les atouts numériques des 66 pays les plus développés, l'Hexagone doit en effet se contenter d'un 20e rang, coincé entre Hong Kong et la Belgique. Facteur aggravant, en 2009, sur la même étude BSA, la France était arrivée à la 17e place. Autrement dit, elle subit une chute de quatre places en deux ans.“ Il est plus important que jamais pour les gouvernements d'adopter une vision à long terme du développement et de la valorisation du secteur informatique ainsi que du numérique dans sa globalité, estime Jean-Sébastien Mariez, représentant français de BSA. L'industrie du numérique doit s'inscrire au plan des priorités de nos décideurs. A défaut, le risque est de creuser les retards davantage encore ! ” Des retards déjà bien amorcés, même au niveau européen, où la France n'arrive qu'en 11e position, alors qu'elle était 9e il y a deux ans. Dans cet intervalle de temps, elle s'est fait dépasser par l'Allemagne (désormais au 9e rang européen) et par l'Autriche (10e). Parmi nos voisins proches de taille équivalente, le Royaume-Uni monte sur le podium européen en 3e position, juste derrière la Finlande et la Suède. Maigre consolation, l'Italie et l'Espagne doivent se contenter respectivement des 13e et 14e place.Pour établir ce classement mondial, BSA a noté les états selon six critères : la conjoncture économique, l'infrastructure informatique, les ressources humaines, la R&D, l'environnement juridique et les aides publiques au développement du secteur informatique. L'indicateur pour lequel la France obtient la plus mauvaise notation est celui des ressources humaines, avec en particulier un fort déclin du recrutement de jeunes diplômés spécialisés dans les nouvelles technologies, et un nombre de postes dans le secteur informatique qui stagne depuis deux ans. Autre point noir : la R&D. Même si les budgets de R&D et le nombre de brevets déposés ont augmenté en valeur absolue depuis 2009, ces progressions ont été beaucoup moins rapides que dans d'autres pays européens. Autres critères où l'Hexagone fait mauvaise figure, celui du soutien public au secteur informatique et celui de l'accès aux marchés publics.
Votre opinion