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Travailler dans l'informatique embarquée ouvre de multiples perspectives. C'est une voie royale pour les ingénieurs qui cumulent des compétences techniques, le sens du service et une aptitude à la créativité.
Il a suffi à un jeune ingénieur diplômé de l'Ecole centrale d'électronique (ECE) de déposer son curriculum vitae sur le site de l'Apec pour recevoir 20 d'offres d'emploi en un mois. A la clé ? Dix entretiens et trois propositions
fermes ! Pour intégrer, au final, un équipementier automobile. Lors d'un récent salon de l'emploi, des managers de la société IT Link ne cachaient pas que la signature de leurs prochains contrats en informatique embarquée dépendait des
ingénieurs qu'elle embaucherait. Hervé Desfrançais, pour l'agence lyonnaise du groupe Silicomp, reçoit en moyenne quatre candidats par semaine, pour une embauche par mois.
Des formations adaptées
La société de services, il est vrai, se positionne dans un important processus de recrutement : ' Nous projetons l'intégration, en 2006, de quelque 300 ingénieurs en France, sur un effectif de 800
personnes ', indique Emmanuel Arnould, vice-président de Silicomp. Et ce, à la fois pour créer de nouveaux postes et pour combler les départs. ' Le taux de démissions oscille entre 10 et 12 %. Et
la moitié des ingénieurs qui nous quittent vont chez les industriels. 'De leur côté, les écoles d'ingénieurs amorcent aussi le tournant. A titre d'exemple, citons les initiatives de l'Ecole centrale d'électronique : dès 2001, elle lance en deuxième année une option en informatique embarquée. Son
succès ?" le tiers de la promotion l'a choisie ?" l'incite à mettre en ?"uvre dès 2004 un approfondissement en troisième année, puis, en 2005, un mastère spécialisé ' ingénierie des systèmes embarqués, automobile
et transports intelligents '.Les ingénieurs qui choisissent cette spécialité ne traînent pas pour trouver un emploi. Pour autant, Emmanuel Arnould ne voit pas de pénurie de compétences. Il note juste une légère tension, qui rend les embauches un peu plus
difficiles que l'année précédente.
Un champ d'application très vaste
Fort d'une croissance que le vice-président de Silicomp estime de 100 %, ce marché des ' objets communicants ' se voit poussé à la fois par la baisse des prix des composants et des
mémoires, mais aussi par l'acceptation par le grand public des nouveaux équipements. ' Quand nous élaborons des business plans, précise-t-il, nous estimons que notre marché est à paramètre infini. Nous
n'avons pas de points de repère. 'Jean-Marc Baudon, le responsable des nouvelles formations à l'ECE, en convient : ' Avec les mobiles, les PDA, les Pocket PC, ces systèmes développés sur des applications embarquées remplissent nos
poches ! ' Le champ se révèle donc très vaste, tant au niveau des techniques en cause que des secteurs d'activité. Comme le souligne Mike Hessabi, le président de Punch Telematix France (anciennement Atimis), l'embarqué
suppose plusieurs niveaux d'intervention : la géolocalisation, la communication avec les mobiles, le traitement des données... C'est dire si les ingénieurs qui veulent travailler dans un domaine aussi innovant ont du pain sur la
planche ! Amenés à intervenir dans des secteurs qui touchent à la vie des usagers ?" comme les transports ou le médical ?", les systèmes embarqués doivent assurer une fiabilité parfaite. D'où l'importance de la qualité des
opérations de test et du sens de la responsabilité des ingénieurs.af.mares@01informatique.presse.fr