Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
A partir d'une idée personnelle ou d'un projet de groupe, des élèves créent leur entreprise au cours de leurs études d'ingénieur. Les écoles mettent un point d'honneur à les soutenir.
Le virus de la création d'entreprise s'attrape tôt. Certains entrepreneurs, d'ailleurs, n'attendent pas la fin de leurs études pour se lancer dans l'aventure. Avec l'aval de leurs écoles, qui encouragent sans hésiter leurs élèves à
tenter l'expérience. A l'Ecole d'ingénieurs des technologies de l'information et du management (Efrei), par exemple, la quatrième année contient un cursus obligatoire : par équipes de huit, les élèves développent un grand projet informatique,
avec ' business plan ' en parallèle. ' Ces travaux invitent les élèves à réfléchir. A leur issue, certains n'hésitent pas à élaborer des projets
personnels ', indique Andreas Topp, responsable de l'enseignement du management et de la vie associative à l'Efrei. Ces porteurs de projets obtiennent sans difficulté une dérogation concernant leur stage de fin
d'études.La direction de l'Epita soutient aussi ces créateurs en herbe par une politique incitative. Elle cherche à les identifier dès la première année du cursus d'ingénieur lors d'une semaine consacrée aux projets professionnels. Ils
rencontrent à cette occasion des chefs d'entreprise allant de la PME à la société cotée en Bourse. Ils obtiennent, eux aussi, des dérogations de stage, et, en dernière année, peuvent consacrer 30 % de leur temps de cours à leur projet
personnel. A l'Efrei, un incubateur d'entreprises leur sert d'appui. A l'Epita, le laboratoire de recherche leur ouvre largement ses portes pour les épauler sur des questions d'ordre technique. ' Certains de nos étudiants
mènent leur projet indépendamment, ayant déjà leur entreprise qui fonctionne ', précise Andreas Topp. A titre d'exemples : un site marchand sur e-Bay, une société d'externalisation de données, d'autres de
conseil.
Des aides financières
Serge Lages, 24 ans, en cinquième année de l'Epitech (Ecole pour l'informatique et les nouvelles technologies), crée en fin 2006 Magrathéa pour commercialiser le moteur graphique éponyme, reconstituant l'espace et ses planètes en
trois dimensions. Tout commence en octobre 2005, dans le cadre du projet de fin d'études de l'école. ' Au départ, nous étions six. Aujourd'hui, nous sommes trois, et sur le point de signer notre premier contrat,
dit-il. Depuis le mois de février, nous ne suivons plus de cours, et sommes stagiaires de nous-mêmes. ' Outre le temps qu'elle leur accorde, l'école aide ces entrepreneurs par des actions de communication ou par des
financements. En l'occurrence, la participation au Salon mondial de la simulation de juillet dernier, qui s'est tenu au Salon du Bourget. Elle met aussi des locaux à leur disposition. ' Nous devrons en trouver d'autres à
l'issue de notre stage, qui se terminera en août. ' Cette recherche s'ajoutera à la charge de travail. Estimée à deux fois supérieure à celle des autres élèves, elle force l'admiration de leurs enseignants.
' Nous sommes sans cesse sur le pont, week-end compris, car nous devons tout faire nous-mêmes ', reprend Serge Lages. En revanche, il ne cache pas sa satisfaction de travailler sur
' une techno que nous avons créée '. Pour sa part, Stéphane Bahut reconnaît l'immense plaisir de recevoir de nombreux remerciements des membres du site qu'il a monté. Ce rassembleur né, envisage
l'avenir à très court terme : ' Je souhaite créer rapidement une énorme communauté d'étudiants européens. 'af.mares@01informatique.presse.fr
Votre opinion