Cyberdéfense : L'Elysée touché, mais pas (encore) coulé

D’après une information rapportée au Télégramme de Brest, deux attaques informatiques auraient visé l’appareil d’Etat français les 6 et 15 mai derniers.

D’après une information rapportée au Télégramme, deux attaques informatiques auraient visé l’appareil d’Etat français les 6 et 15 mai derniers. La dernière en date se situerait donc entre le second tour de l’élection présidentielle et la prise de fonction de François Hollande. Toujours selon Le Télégramme, « le personnel de la présidence chargé de nettoyer l’attaque (visiblement sophistiquée) aurait été informé qu’il s’agissait là de préparer la transition à une nouvelle équipe ».
La cyberdéfense française en question
Préoccupation majeure du moment, la défense numérique française n’a pas vraiment bonne presse. Elle est, en tout cas, depuis l’affaire Bercy, jugée insuffisante. Une telle information vient donc mettre un peu d'huile sur le feu et donner du grain moudre à ceux qui en dénoncent les faiblesses. Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, en fait partie. Il présentera justement la semaine prochaine au palais du Luxembourg un rapport d’information sur les moyens de cyberdéfense hexagonaux. Pour lui « depuis le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008, la France s’est dotée d’une agence et d’une stratégie. [NDLR : l’Agence nationale des systèmes d’information (Anssi)]. Toutefois, beaucoup reste à faire pour renforcer la sensibilisation des administrations, des entreprises et des opérateurs d’importance vitale. »
Un enjeu politique derrière ces révélations ?
A partir d’exemples concrets d’attaques informatiques comme Stuxnet, Jean-Marie Bockel souhaite par son rapport dresser le constat des principales lacunes du dispositif de défense numérique français, et proposer plusieurs pistes d’amélioration. Cela dans l’optique du futur Livre blanc.
Pendant ce temps, sur Twitter, Barbara Louis-Sidney, consultante chez Ceis, s’interroge : « Je suis surprise que ces informations sortent juste avant le rapport et d’apprendre maintenant que l’attaque contre Bercy aurait coûté 1 % du PIB français. ».
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