Cyril Slucki (CyberWorkers) : ' La crise est un levier pour le télétravail '

Le guide en ligne sur le télétravail du réseau CyberWorkers.com fournit des conseils pour être rapidement opérationnel.
01net. : Comment avez-vous rédigé un guide,
téléchargeable gratuitement sur votre site,
intitulé Télétravail : les clés de la réussite ?
Cyril Slucki : Je l'ai rédigé avec l'aide des membres de CyberWorkers qui est un réseau de prestataires en télétravail (indépendants ou entreprises) intervenant notamment dans le domaine high tech. Créé en 1996, ce réseau est également une plate-forme de mise en relation entre les freelances et des donneurs d'ordre.
Dans ce guide, les membres témoignent de leur réussite mais aussi des problèmes qu'ils rencontrent en tant que prestataires. Nous avons voulu revenir sur un sujet qui comporte encore beaucoup de zones obscures, depuis le rapport Breton de 1994 qui a vulgarisé le concept du télétravail.A qui ce guide est-il destiné ?
A tous ceux qui veulent faire du télétravail. Et particulièrement aux demandeurs d'emploi, qui sont les premiers concernés par le télétravail, et aux informaticiens. Ils en sont les premiers praticiens. Ils ont non seulement prouvé qu'on pouvait travailler à distance mais aussi qu'il était possible de mettre en place des grands projets, comme Linux.Quel est le frein principal pour devenir informaticien free lance ?
Pour les entreprises, il est facile d'avoir recours à des télétravailleurs, c'est aussi simple que d'envoyer un e-mail ou de rechercher un fournisseur sur Google ! En revanche, bon nombre de professionnels assimilent le fait de travailler en freelance à la création d'entreprise. Un sujet qui a tendance à les effrayer car ils manquent d'informations et ne savent pas toujours comment s'y prendre.Ce n'est pas évident, par exemple, de choisir le bon statut. Quelle est la meilleure formule ?
Mieux vaut opter, au début, pour la solution du portage salarial. Au moins, on ne se lance pas dans le vide. On devient salarié de cette société de portage, le temps d'une mission. On limite les risques par rapport à une création d'entreprise et c'est un moyen de valider son projet et surtout de se constituer une clientèle. On peut ensuite adopter le nouveau statut d'auto-entrepreneur ?" qui représente une véritable avancée à condition d'avoir déjà une clientèle ?" ou créer une SARL. L'Agence pour la création d'entreprises conseille très bien sur cette question des statuts.Quelle est la principale qualité du télétravailleur ?
Il doit avoir confiance en lui et savoir se vendre car trouver des clients est vraiment le nerf de la guerre. Il doit y consacrer 40 % de son temps.Mais, avec la crise, c'est vraiment le moment de se lancer ?
Contrairement à ce qu'on peut croire, il y a du travail pour les freelances. La crise est un levier pour cette forme d'organisation du travail. Elle débouche dans les entreprises sur des licenciements mais ces dernières doivent tout de même continuer à maintenir une certaine qualité dans leurs produits ou services. Lorsqu'une société se lance dans l'offshore ?" pour des tâches basiques de programmation par exemple ?", elle veut d'abord tester le système pour démarrer.
Elle a toujours besoin de quelqu'un pour conduire le projet, la fameuse maîtrise d'ouvrage. Dans ce cas, elle a tout intérêt à se tourner vers un télétravailleur. D'abord, pour la qualité de sa prestation. Il va avoir tendance à se donner à fond parce qu'il a une obligation de résultat et que son but est de fidéliser ses clients. Il est aussi mieux organisé car le temps constitue le stock du freelance ou de la très petite entreprise. C'est aussi plus intéressant pour elle de payer quelqu'un sur des courtes missions.Sur les outils de travail, vous abordez, par le biais d'un témoignage, l'utilité des réseaux sociaux. Doivent-ils faire partie de la palette d'outils des télétravailleurs ?
Ils peuvent être intéressants effectivement, à condition que le temps passé sur ces sites débouche, à la fin de la journée, sur des bons de commande. Le but en tant qu'indépendant est de connaître le coût d'acquisition d'un client. Il faut donc chiffrer le temps passé sur les réseaux sociaux. Car l'objectif, bien entendu, n'est pas simplement d'être rentable, mais aussi de faire du profit.Il ne faut pas non plus idéaliser le statut d'indépendant...
C'est vrai. C'est beaucoup de travail. Si quelqu'un n'est finalement pas fait pour ce statut, rien ne l'empêche de revenir sur son choix. Mais en France, ce n'est pas dans la culture. Revenir en arrière est perçu comme un échec et synonyme de dépression. Dans d'autres pays, comme l'Angleterre, par exemple, ce n'est pas le cas : on peut changer de travail, dans des domaines très différents, à plusieurs reprises, cela fait partie de l'expérience.
J'ai demandé aux différents membres de CyberWorkers : et le télétravail... si c'était à refaire ? Tous m'ont répondu, qu'ils se lanceraient à nouveau. Lorsqu'on a vécu cette expérience et qu'on a réussi à surmonter les difficultés inhérentes à ce statut, on éprouve une grande satisfaction.
Cyril Slucki : Je l'ai rédigé avec l'aide des membres de CyberWorkers qui est un réseau de prestataires en télétravail (indépendants ou entreprises) intervenant notamment dans le domaine high tech. Créé en 1996, ce réseau est également une plate-forme de mise en relation entre les freelances et des donneurs d'ordre.
Dans ce guide, les membres témoignent de leur réussite mais aussi des problèmes qu'ils rencontrent en tant que prestataires. Nous avons voulu revenir sur un sujet qui comporte encore beaucoup de zones obscures, depuis le rapport Breton de 1994 qui a vulgarisé le concept du télétravail.A qui ce guide est-il destiné ?
A tous ceux qui veulent faire du télétravail. Et particulièrement aux demandeurs d'emploi, qui sont les premiers concernés par le télétravail, et aux informaticiens. Ils en sont les premiers praticiens. Ils ont non seulement prouvé qu'on pouvait travailler à distance mais aussi qu'il était possible de mettre en place des grands projets, comme Linux.Quel est le frein principal pour devenir informaticien free lance ?
Pour les entreprises, il est facile d'avoir recours à des télétravailleurs, c'est aussi simple que d'envoyer un e-mail ou de rechercher un fournisseur sur Google ! En revanche, bon nombre de professionnels assimilent le fait de travailler en freelance à la création d'entreprise. Un sujet qui a tendance à les effrayer car ils manquent d'informations et ne savent pas toujours comment s'y prendre.Ce n'est pas évident, par exemple, de choisir le bon statut. Quelle est la meilleure formule ?
Mieux vaut opter, au début, pour la solution du portage salarial. Au moins, on ne se lance pas dans le vide. On devient salarié de cette société de portage, le temps d'une mission. On limite les risques par rapport à une création d'entreprise et c'est un moyen de valider son projet et surtout de se constituer une clientèle. On peut ensuite adopter le nouveau statut d'auto-entrepreneur ?" qui représente une véritable avancée à condition d'avoir déjà une clientèle ?" ou créer une SARL. L'Agence pour la création d'entreprises conseille très bien sur cette question des statuts.Quelle est la principale qualité du télétravailleur ?
Il doit avoir confiance en lui et savoir se vendre car trouver des clients est vraiment le nerf de la guerre. Il doit y consacrer 40 % de son temps.Mais, avec la crise, c'est vraiment le moment de se lancer ?
Contrairement à ce qu'on peut croire, il y a du travail pour les freelances. La crise est un levier pour cette forme d'organisation du travail. Elle débouche dans les entreprises sur des licenciements mais ces dernières doivent tout de même continuer à maintenir une certaine qualité dans leurs produits ou services. Lorsqu'une société se lance dans l'offshore ?" pour des tâches basiques de programmation par exemple ?", elle veut d'abord tester le système pour démarrer.
Elle a toujours besoin de quelqu'un pour conduire le projet, la fameuse maîtrise d'ouvrage. Dans ce cas, elle a tout intérêt à se tourner vers un télétravailleur. D'abord, pour la qualité de sa prestation. Il va avoir tendance à se donner à fond parce qu'il a une obligation de résultat et que son but est de fidéliser ses clients. Il est aussi mieux organisé car le temps constitue le stock du freelance ou de la très petite entreprise. C'est aussi plus intéressant pour elle de payer quelqu'un sur des courtes missions.Sur les outils de travail, vous abordez, par le biais d'un témoignage, l'utilité des réseaux sociaux. Doivent-ils faire partie de la palette d'outils des télétravailleurs ?
Ils peuvent être intéressants effectivement, à condition que le temps passé sur ces sites débouche, à la fin de la journée, sur des bons de commande. Le but en tant qu'indépendant est de connaître le coût d'acquisition d'un client. Il faut donc chiffrer le temps passé sur les réseaux sociaux. Car l'objectif, bien entendu, n'est pas simplement d'être rentable, mais aussi de faire du profit.Il ne faut pas non plus idéaliser le statut d'indépendant...
C'est vrai. C'est beaucoup de travail. Si quelqu'un n'est finalement pas fait pour ce statut, rien ne l'empêche de revenir sur son choix. Mais en France, ce n'est pas dans la culture. Revenir en arrière est perçu comme un échec et synonyme de dépression. Dans d'autres pays, comme l'Angleterre, par exemple, ce n'est pas le cas : on peut changer de travail, dans des domaines très différents, à plusieurs reprises, cela fait partie de l'expérience.
J'ai demandé aux différents membres de CyberWorkers : et le télétravail... si c'était à refaire ? Tous m'ont répondu, qu'ils se lanceraient à nouveau. Lorsqu'on a vécu cette expérience et qu'on a réussi à surmonter les difficultés inhérentes à ce statut, on éprouve une grande satisfaction.