Daniel Pilaud (Polyspace) : ' L'intérêt du mariage avec MathWorks est de passer à la vitesse supérieure '

Créateur d'outils de détection d'erreurs de code, Polyspace passe sous la coupe de l'éditeur de Simulink, duquel il était déjà partenaire.
Qu'est-ce qui a poussé le grenoblois Polyspace, reconnu pour ses technologies de détection d'erreurs pour logiciels embarqués, à se faire acheter par l'éditeur américain MathWorks ? Réponse avec
Daniel Pilaud, directeur général de Polyspace.01net. : Quel est l'intérêt d'un tel rapprochement pour les développeurs ?
Daniel Pilaud : Avec Polyspace Technologies, MathWorks récupère des technologies pour l'embarqué : automobile, avionique, espace, défense, ferroviaire, etc. Notre force est de détecter des erreurs de code à l'exécution, que ce développement ait été fait à la main ou automatiquement. Dans ce dernier cas de figure, notre produit est capable de retrouver l'endroit en cause dans le modèle d'origine.
MathWorks est plus avancé dans le repérage des erreurs de spécifications ?" je code pour faire exécuter un cosinus x et l'opération finale est en fait un sinus x ?", tandis que les produits de Polyspace sont très bons pour détecter les bugs indépendants de la spécification, comme une fonction qui autoriserait une division par zéro. MathWorks pourra donc commercialiser une suite complète et intégrée.Polyspace s'affiche comme étant un éditeur sain, en forte croissance et présent à l'international. Pourquoi avoir choisi de rejoindre le giron de MathWorks ?
Si nos clients sont également utilisateurs de produits MathWorks, la réciproque n'est pas forcément vraie. Un million de copies de leurs produits circulent dans le monde, contre quelques milliers pour les nôtres.
L'intérêt de ce mariage est donc de passer à la vitesse supérieure. Leur réseau commercial est plus dense que le nôtre, ce qui permettra à nos technologies d'accéder au marché beaucoup plus vite. Et ce, dans tous les pays du monde.Vous étiez partenaire avec l'éditeur nord-américain depuis dix-huit mois afin d'intégrer vos outils à leur logiciel Simulink. Cela n'était pas suffisant ?
Une proximité plus forte nous rendra plus efficace pour la détection d'erreurs. En revanche, l'acquisition par MathWorks ne changera rien à nos partenariats avec des éditeurs concurrents comme dSpace.Rejoindre un éditeur américain aura-t-il des conséquences sur votre culture et votre engagement régional ?
Non, nous avons des cultures d'entreprise très proches. Notre laboratoire de R&D reste à Grenoble et nous continuerons à nouer des contacts avec des entreprises du bassin grenoblois comme nous l'avons fait pour le projet Minalogic [Micro Nanotechnologies et Logiciel Grenoble-Isère Compétitivité, à l'origine du pôle de compétitivité en Isère, NDLR].
Daniel Pilaud : Avec Polyspace Technologies, MathWorks récupère des technologies pour l'embarqué : automobile, avionique, espace, défense, ferroviaire, etc. Notre force est de détecter des erreurs de code à l'exécution, que ce développement ait été fait à la main ou automatiquement. Dans ce dernier cas de figure, notre produit est capable de retrouver l'endroit en cause dans le modèle d'origine.
MathWorks est plus avancé dans le repérage des erreurs de spécifications ?" je code pour faire exécuter un cosinus x et l'opération finale est en fait un sinus x ?", tandis que les produits de Polyspace sont très bons pour détecter les bugs indépendants de la spécification, comme une fonction qui autoriserait une division par zéro. MathWorks pourra donc commercialiser une suite complète et intégrée.Polyspace s'affiche comme étant un éditeur sain, en forte croissance et présent à l'international. Pourquoi avoir choisi de rejoindre le giron de MathWorks ?
Si nos clients sont également utilisateurs de produits MathWorks, la réciproque n'est pas forcément vraie. Un million de copies de leurs produits circulent dans le monde, contre quelques milliers pour les nôtres.
L'intérêt de ce mariage est donc de passer à la vitesse supérieure. Leur réseau commercial est plus dense que le nôtre, ce qui permettra à nos technologies d'accéder au marché beaucoup plus vite. Et ce, dans tous les pays du monde.Vous étiez partenaire avec l'éditeur nord-américain depuis dix-huit mois afin d'intégrer vos outils à leur logiciel Simulink. Cela n'était pas suffisant ?
Une proximité plus forte nous rendra plus efficace pour la détection d'erreurs. En revanche, l'acquisition par MathWorks ne changera rien à nos partenariats avec des éditeurs concurrents comme dSpace.Rejoindre un éditeur américain aura-t-il des conséquences sur votre culture et votre engagement régional ?
Non, nous avons des cultures d'entreprise très proches. Notre laboratoire de R&D reste à Grenoble et nous continuerons à nouer des contacts avec des entreprises du bassin grenoblois comme nous l'avons fait pour le projet Minalogic [Micro Nanotechnologies et Logiciel Grenoble-Isère Compétitivité, à l'origine du pôle de compétitivité en Isère, NDLR].