Daniel Rigault
Depuis plus de trente ans, cet ingénieur, président du CoTer Club, met ses talents au service de l'informatisation des collectivités territoriales et des bibliothèques.
Vous êtes président du CoTer Club. Quel est le rôle de cette association ?
J'ai adhéré très tôt au CoTer Club, vers 1980. Principalement composée d'informaticiens travaillant pour les collectivités territoriales, cette association loi 1901 aborde les problématiques liées à l'informatique et à la communication. Elle a, dès le début, marqué et su garder son indépendance vis-à-vis des constructeurs. Et ce, notamment grâce à une indépendance totale dans son financement. À l'époque, nous nous étions organisés en sous-groupes de travail pour le GCOS 6, le GCOS 7 [systèmes Bull, Ndlr], Unix, etc. Les thèmes ont largement évolué et portent maintenant sur la mobilité, etc. Chaque année, le CoTer Club réunit ses membres sur une thématique donnée. La dernière a porté sur la dématérialisation vers le citoyen. Les sociétés commerciales sont invitées à présenter leurs solutions en rapport avec la thématique de l'année.Quel a été votre parcours ?
Après des études d'ingénieur, suivies d'un doctorat, j'ai effectué un stage en entreprise portant sur l'informatisation des bibliothèques. Pour le compte de cette société, j'ai travaillé pendant dix ans pour les collectivités territoriales, notamment des syndicats intercommunaux de la région parisienne. Dans le domaine informatique, la vocation de ces syndicats était de mutualiser les moyens pour les gros systèmes. C'est tout naturellement que j'ai intégré un syndicat intercommunal, au sein duquel je suis resté dix-huit ans. Après la fermeture de ce dernier, décidée par les élus en 2001, j'ai ' migré ' des Hauts-de-Seine (92) à l'agglomération Plaine Commune (93).De quoi est fait le quotidien d'un DSI dans une communauté d'agglomérations ?
Ce type de structure a un rôle transverse pour toutes les communes qui la composent. Ces dernières gèrent localement la paye, la comptabilité, etc. Avec mon équipe de douze personnes, nous prenons en charge la gestion du parc de 750 postes de travail, dont 250 sont localisés sur un site et 500 sur 80 autres. Le service prend également en charge des services aux entreprises. Un annuaire en ligne recense les coordonnées de toutes les entreprises. En dehors de ce rôle d'assistance, nous gérons de plus en plus de projets transversaux. Avantage de la région parisienne, et contrairement à d'autres, nous n'avons pas besoin d'investir dans des dorsales. Un réseau de fibre noire dessert déjà les hôtels de ville de toutes les communes des départements 92, 93 et 94. Nous étudions actuellement la faisabilité d'un réseau de téléphonie sur IP pour relier tous les sites sur le territoire de la communauté. Les tests d'une maquette sont en cours. La mise en production suivra le rythme de changement des autocommutateurs des communes.Avez-vous d'autres projets en cours ?
Toutes les applications pouvant intéresser les citoyens ou les entreprises sont concernées. Des services de SIG [service d'information géographique, Ndlr] sont déjà en production. À terme, ils faciliteront la consultation sur Internet du plan local d'urbanisme, pour les permis de construire, par exemple. Un projet encore plus important concerne la mise en réseau de 22 bibliothèques et médiathèques gérant au total un million d'ouvrages. Ce qui permettra aux lecteurs de réserver leurs ouvrages, de voir leurs prêts, d'être alertés de leurs retards, etc. Des projets passionnants, mais qui sont parfois difficiles à gérer. Les élus et le préfet, l'autorité de tutelle de la communauté d'agglomérations, souhaitent voir se développer nos attributions. Une volonté louable, mais qui, au moins à ce jour, ne se traduit pas par une augmentation des effectifs. Notre équipe compte dix fois moins de collaborateurs que celle de la ville de Lyon, pour seulement un tiers d'habitants en moins !
J'ai adhéré très tôt au CoTer Club, vers 1980. Principalement composée d'informaticiens travaillant pour les collectivités territoriales, cette association loi 1901 aborde les problématiques liées à l'informatique et à la communication. Elle a, dès le début, marqué et su garder son indépendance vis-à-vis des constructeurs. Et ce, notamment grâce à une indépendance totale dans son financement. À l'époque, nous nous étions organisés en sous-groupes de travail pour le GCOS 6, le GCOS 7 [systèmes Bull, Ndlr], Unix, etc. Les thèmes ont largement évolué et portent maintenant sur la mobilité, etc. Chaque année, le CoTer Club réunit ses membres sur une thématique donnée. La dernière a porté sur la dématérialisation vers le citoyen. Les sociétés commerciales sont invitées à présenter leurs solutions en rapport avec la thématique de l'année.Quel a été votre parcours ?
Après des études d'ingénieur, suivies d'un doctorat, j'ai effectué un stage en entreprise portant sur l'informatisation des bibliothèques. Pour le compte de cette société, j'ai travaillé pendant dix ans pour les collectivités territoriales, notamment des syndicats intercommunaux de la région parisienne. Dans le domaine informatique, la vocation de ces syndicats était de mutualiser les moyens pour les gros systèmes. C'est tout naturellement que j'ai intégré un syndicat intercommunal, au sein duquel je suis resté dix-huit ans. Après la fermeture de ce dernier, décidée par les élus en 2001, j'ai ' migré ' des Hauts-de-Seine (92) à l'agglomération Plaine Commune (93).De quoi est fait le quotidien d'un DSI dans une communauté d'agglomérations ?
Ce type de structure a un rôle transverse pour toutes les communes qui la composent. Ces dernières gèrent localement la paye, la comptabilité, etc. Avec mon équipe de douze personnes, nous prenons en charge la gestion du parc de 750 postes de travail, dont 250 sont localisés sur un site et 500 sur 80 autres. Le service prend également en charge des services aux entreprises. Un annuaire en ligne recense les coordonnées de toutes les entreprises. En dehors de ce rôle d'assistance, nous gérons de plus en plus de projets transversaux. Avantage de la région parisienne, et contrairement à d'autres, nous n'avons pas besoin d'investir dans des dorsales. Un réseau de fibre noire dessert déjà les hôtels de ville de toutes les communes des départements 92, 93 et 94. Nous étudions actuellement la faisabilité d'un réseau de téléphonie sur IP pour relier tous les sites sur le territoire de la communauté. Les tests d'une maquette sont en cours. La mise en production suivra le rythme de changement des autocommutateurs des communes.Avez-vous d'autres projets en cours ?
Toutes les applications pouvant intéresser les citoyens ou les entreprises sont concernées. Des services de SIG [service d'information géographique, Ndlr] sont déjà en production. À terme, ils faciliteront la consultation sur Internet du plan local d'urbanisme, pour les permis de construire, par exemple. Un projet encore plus important concerne la mise en réseau de 22 bibliothèques et médiathèques gérant au total un million d'ouvrages. Ce qui permettra aux lecteurs de réserver leurs ouvrages, de voir leurs prêts, d'être alertés de leurs retards, etc. Des projets passionnants, mais qui sont parfois difficiles à gérer. Les élus et le préfet, l'autorité de tutelle de la communauté d'agglomérations, souhaitent voir se développer nos attributions. Une volonté louable, mais qui, au moins à ce jour, ne se traduit pas par une augmentation des effectifs. Notre équipe compte dix fois moins de collaborateurs que celle de la ville de Lyon, pour seulement un tiers d'habitants en moins !